Roddick avec Stefanki

Andy Roddick a stabilisé sa situation. En 2008, il a confirmé que sa collaboration avec Jimmy Connors avait été positive. Seul depuis le mois de mars, l'Américain a bien fini l'année, sans toutefois se montrer à son avantage en Grand Chelem. En 2009 il sera accompagné par une figure du circuit, Larry Stefanki.

En tant que joueur, Larry, c'est un seul titre à La Quinta (1985) et un seul 3e tour en Grand Chelem (Wimbledon 1982). Le coach a eu plus de succès : il a côtoyé John McEnroe et Tim Henman, et il a emmené Marcelo Rios (1998) et Yevgueny Kafelnikov (1999) au sommet du classement ATP. C'est aussi avec Stefanki que Fernando Gonzalez, son plus récent protégé pendant près de trois ans, a obtenu ses meilleurs résultats (médaille d'argent olympique, finale de l'Open d'Australie, qualification pour le Masters de Shanghai).

A 26 ans, Andy sait que le temps lui est compté. Il a retrouvé une densité de jeu exceptionnelle, son match face à Jo-Wilfried Tsonga à Bercy en est une preuve, malgré la défaite. Dans le marasme en 2007, miné par ses successives défaites face à Roger Federer en finale de Grand Chelem, l'Américain a mûri. Son tennis a trouvé un bon équilibre entre punch et coups d'attente, avec une nette amélioration côté revers.

Sa victoire sur Federer à Miami après ses victoires à San Jose et Dubaï annonçait la fin du complexe. Un problème d'épaule a stoppé net ses nouvelles conquêtes. Depuis, toutes ses défaites ont été honorables face au meilleur du moment (souvent le vainqueur du tournoi comme Berdych à Tokyo, Soderling à Lyon et Tsonga à Bercy). Forfait en plein Masters, Roddick veut ménager son corps et optimiser ses efforts. S'il n'est pas sorti du top 10 depuis décembre 2002 (à peine une sortie de route d'une semaine en pleine déprime lors de l'été 2006 : N.12), il n'a plus dépassé le stade des quarts de finale en Grand Chelem depuis l'Open d'Australie en 2007. Larry Stefanki est là pour l'aider à renouer avec ce genre de rendez-vous.