Bilan du tennis français (2e partie) : Gasquet et Tsonga, fidèles leaders

Richard Gasquet

• Son bilan : Il termine numéro un français pour la 5e fois de sa carrière et pour la troisième fois en quatre ans, il figure dans le Top 10 en fin de saison. Une année solide pour le Biterrois, y compris dans les tournois majeurs. Jusqu’à Roland-Garros 2015, il avait dépassé deux fois les huitièmes de finale en Grand Chelem. Il a doublé la mise en seulement deux tournois, à Wimbledon et l’US Open. A part à l’Open d’Australie, il n’a été stoppé que par deux hommes en majeur : Djokovic et Federer. Gasquet a aussi pris de la caisse, on l’a vu enchainer les tournois et les performances sans décliner physiquement, notamment en cette fin de saison. Un très bon signe. Il continue d'avancer.

• Le moment fort : Sans aucun doute son quart de finale contre Wawrinka à Wimbledon. Un grand match du point de vue tennistique, et une volonté de fer jusqu’au bout dans l'effort. Une référence.

• Le plus gros regret : Peut-être bien Bercy. Il a livré un gros match face à Murray mais n’a pas su conclure après avoir breaké dans le 3e set. Derrière, Ferrer aurait été un client, mais il aurait eu une vraie chance de s’offrir une finale de Masters 1000 à domicile. Un moment fort dans une carrière.

Jo-Wilfried Tsonga

• Son bilan : Il lui a manqué un fil conducteur et de la constance dans la performance. Résultat, une année faite de hauts et de bas. Reste que finir dans le Top 10 quand on a manqué quasiment un trimestre entier (le premier), ce n’est pas rien. Le temps de trouver son rythme, Tsonga n’a vraiment lancé sa saison qu’à Roland-Garros. Avec une demie et un quart en Grand Chelem et une finale en Masters 1000, il a confirmé qu’il était le Français le plus à même de briller dans les grands rendez-vous. Mais Jo, qui a passé le cap de la trentaine, semble être plus que jamais un homme de coups. Dangereux presque partout, mais ayant du mal à briller sur la durée.

• Le moment fort : Son Roland-Garros. Arrivé sans aucun repère, il a livré une quinzaine remarquable, avec une première semaine d’une grande propreté et deux victoires sur deux membres du top 10, Berdych et Nishikori.

• Le plus gros regret : Le troisième set de sa demi-finale à Roland-Garros contre Wawrinka. Revenu à un set partout, le Manceau a ensuite obtenu six balles de break dans trois jeux de service différents. Sans pouvoir en convertir une seule, avant de perdre cette 3e manche au jeu décisif, puis le match en 4 sets.

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Gilles Simon

• Son bilan : pas inintéressant. On a envie de dire que Gilles Simon est à sa place avec ce 15e rang. Cette année, on l’a néanmoins vu revenir dans le Top 10 pour la première fois depuis fin 2009 et il a disputé son premier quart en Grand Chelem (à Wimbledon) là encore pour la première fois depuis 6 ans. Un gros trou noir cet été (quatre défaites de suite au 1er tour) l’a malheureusement empêché de prétendre à un statut aussi flatteur en fin de saison. Mais son corps l’a laissé tranquille. Du coup, il a énormément joué. Mais il lui manque souvent un petit quelque chose face aux meilleurs (3 victoires, 10 défaites face aux membres du Top 10).

• Le moment fort : Sa victoire contre Berdych à Wimbledon. Ce jour-là, le Niçois a complètement fait tourner en bourrique le Tchèque, démantelé en trois petits sets. La victoire qui a ouvert à Simon les portes d’un quart en Grand Chelem après sept échecs consécutifs en huitièmes.

• Le plus gros regret : Son match face à Murray en Coupe Davis, au cours duquel il a mené une manche à rien et break dans le deuxième. Battre Murray chez lui, sur gazon, aurait pu ouvrir aux Bleus les portes des demies et changer pour de bon son statut au sein de l’équipe de France.