France-Grande-Bretagne - Yannick Noah : "Gaël Monfils m'a dit qu'il avait toujours envie"

Mine de rien, Yannick Noah n'a pas cherché midi à quatorze heures. Pour composer son équipe qui sera opposée à la Grande-Bretagne en quart de finale de la Coupe Davis (du 7 au 9 avril), le capitaine des Bleus a suivi scrupuleusement le classement mondial. Gasquet et Tsonga indisponibles, il a clairement affiché ses préférences en appelant Lucas Pouille (15e à l'ATP) et Gilles Simon (25e), laissant encore de côté Benoit Paire (39e), toujours inconstant depuis le début de la saison, et Adrian Mannarino (65e), encore en huitième de finale du Masters 1000 de Miami cette semaine mais peu à l'aise sur terre battue.

Noah espère sans doute intimement que Gaël Monfils va sortir de son trou. Le capitaine a la possibilité de changer deux des quatre titulaires jusqu'à une heure de la rencontre, et n'a pas caché son envie de voir jouer le Parisien, s'il se remet de ses problèmes physiques, bien entendu...

"Que ce soit avec Pierre-Hugues ou Gaël, la semaine sera importante avec le travail réalisé avec les médecins. Monfils a un problème au genou, au tendon d’Achille et à l’orteil. D’après le corps médical, il serait prêt à retravailler en fin de semaine." Et Noah d'ajouter : "Gaël m’a dit qu’il avait toujours envie. Maintenant, personnellement, j’ai envie de le voir sur le court. Et dans de bonnes conditions physiques et psychologiques. Pour le moment, on est en phase, on verra ça la semaine prochaine."

Qu'il joue finalement ou pas, cette annonce ressemble fort à un retour en grâce pour l'actuel 11e joueur mondial, qui avait été écarté de l'équipe au premier tour contre le Japon. En début d'année, Noah avait été clair : l'attitude de la Monf' avait été pointée du doigt lors la demi-finale perdue contre la Croatie en fin de saison passée, après un forfait la veille du match dans des conditions obscures.

Pour Richard Gasquet, qui n'a pas touché non plus une raquette depuis plusieurs semaines, Noah n'hésite pas à laisser du temps au Biterrois pour revenir à son meilleur niveau. Même passe-droit pour Jo-Wilfried Tsonga. Le numéro un français vient de connaître les joies de la paternité et a clairement été ménagé en ce début de saison.

"Richard n'est pas en état de jouer. Tsonga, lui m’a parlé comme un papa... Il y avait un accord entre nous : si le petit arrivait, je ne le sélectionnerais pas. Ils n'ont plus touché une raquette depuis plusieurs semaines et n'ont rien à prouver en Coupe Davis." Tout le contraire de Monfils, qui passe une sorte de période d'essai. S'il ne montre pas plus de volonté de jouer pour son pays, il ne fera plus partie de l'équipe qui a potentiellement la capacité d'aller au bout de l'aventure cette saison... si tout le monde y met du sien.