Fed Cup, faut-il changer ?

FAUT-IL CHANGER LES REGLES DE L'EQUIPE DE FRANCE ?
Contexte : Le principe lors des rencontresde l'équipe de France est que les entraîneurs personnels de joueuses ne peuvent pas intégrer le groupe. Ce que certaines contestent depuis quelques années.

OUI, les résultats ne suivent plus et l'équipe se prive des meilleurs éléments. C'est devenu une telle évidence que pour la première fois, le président de la FFT, Jean Gachassin a abordé la question frontalement. Le fonctionnement de l'équipe de France, c'est très important mais sans résultats cela ne sert pas à grand chose. Après le constat fait par tout le monde : "La DTN a conscience que nous sommes au creux de la vague concernant le tennis féminin, mais nous allons essayer de nous relancer. J’en veux pour preuve les qualités affichées par Pauline (Parmentier) et Julie (Coin). On est encore un peu faibles pour remporter certaines victoires mais il faut se mettre encore au travail", Gachassin avance aussi une transformation possible :

"Nous sommes en pleine réflexion, explique-t-il. La porte est bien sûr ouverte pour Virginie Razzano et AravaneRezaï. A elles de savoir si elles acceptent les valeurs que nous avons définies au sein de l’équipe de France, mais la porte est ouverte. J’espère bien que ces joueuses auront l’honneur de porter le maillot de l’équipe de France. Je crois d’ailleurs qu’Aravane Rezaï en est consciente. Nous avons manqué de peu notre rendez-vous avec elle." Et avec Marion Bartoli, que le président n'évoque pas dans son intervention. Car quitte à changer de fusil d'épaule, pourquoi ne pas faire en sorte que le clan Bartoli intègre aussi le club France ? Politiquement, ce serait l'aveu d'un échec, mais sportivement l'équipe éviterait peut-être une humiliante descente aux enfers loin du groupe monde. Ce qui ne lui est jamais arrivé depuis le début de l'épreuve?

__________________________________________________________________________________________________________

NON, la FedCup c'est un état d'esprit, et il manque simplement de l'expérience et de la confiance aux joueuses susceptibles de jouer. Les principes de base sont clairs et cela fait partie des valeurs que la Fédération veut véhiculer : esprit de corps, solidarité, bref, l'union fait la force et la victoire partagée n'en est que plus belle. Nicolas Escudé a donné une vision assez simple et convaincante de ce qui peut se passer à l'avenir, et dans les mois à venir : "Le groupe n’a jamais été fermé à personne. Il a un mode de fonctionnement que tout le monde connait. A partir de là, il y aura forcément du sang neuf. Nos trois meilleurs éléments ne font pas aujourd’hui partie de l’équipe mais pour ma part, je ne les intégrerais pas à n’importe quel prix."
Car il ne faut pas oublier qu'Alizé Cornet est très loin de son meilleur niveau et qu'elle peut devenir elle aussi une leader du groupe, que Pauline Parmentier, Julie Coin et d'autres vont apprendre et progresser. Parce qu'une certaine Kristina Mladenovic va très vite débarquer sur le circuit, le groupe France n'est pas tout à fait aux abois. Une saison au purgatoire dans le groupe monde II, ce n'est pas la fin d'une histoire. C'est une pause.

"Avec Aravane, il y a un passif relativement lourd avec la Fédération. Cela fait quelques mois maintenant que l’on discute. Les choses se règlent petit à petit mais il était encore un peu tôt pour qu’elle intègre le groupe sur cette rencontre", explique Escudé. Bartoli ? "L’année dernière, Marion nous avait dit qu’elle ne voulait pas participer à cette FedCup. A partir de là, les choses sont claires". Alors, en sachant que Virginie Razzano peut revenir rapidement, qu'Aravane Rezaï fait des efforts et que le cas Marion Bartoli ne se reposera qu'en 2011, il faut avancer avec le groupe actuel et se battre pendant les barrages.