Llodra-Tsonga aux JO

Ce n'est pas encore inscrit dans le marbre, mais la décision est actée. Jo-Wilfried Tsonga va représenter la France en simple et en double aux Jeux Olympiques de Londres. Arnaud Di Pasquale, responsable du haut niveau masculin à la FFT, la confirme vendredi dans les colonnes de L'Equipe, et aucun joueur ne semble se faire d'illusions sur un revirement. Si la question de la présence de "Jo" en simple n'était pas débattue, celle de son engagement en double, en simultané, n'allait pas de soi. Mais tel est le choix du numéro un français, adoubé par son futur partenaire Mickaël Llodra.

En figurant dans le top 10 du double, Llodra était, de fait, libre de choisir le joueur auquel il sera associé. Il a privilégié Tsonga, qui se sentait capable... de "doubler" justement. Llodra, lui, sera exclusivement engagé en double. Leur plus beau coup d'éclat ensemble est la victoire en Coupe Davis contre les Espagnols Feliciano Lopez et Fernando Verdasco (6-1, 6-2, 6-0). L'autre paire tricolore sera formé de deux joueurs qualifiés pour le simple. Pour cela, ils doivent être dans les quatre meilleurs français au classement ATP, et dans les 56 premiers de celui-ci après Roland-Garros. Gaël Monfils et Richard Gasquet sont pour l'instant ces joueurs-là.

Julien Benneteau, vainqueur avec Llodra du double de Coupe Davis au Canada, est pour l'instant sur la touche. "Pour moi, les Jeux, c'est terminé", annonce celui qui n' pas été choisi par le Parisien mais peut toujours s'y qualifier avec son classement en simple. Tsonga perçoit ce choix comme un doublement de ses chances de médailles, plutôt que comme un danger. Il devra potentiellement cumuler six simples et cinq doubles en neuf jours, avec deux jours à deux matches. Les parties se dérouleront au meilleur des trois manches, sur les courts en herbe de Wimbledon.

Prise de cours par ces révélations, la FFT a cependant nuancé le propos à la mi-journée par la voix de son DTN Patrice Hagelauer. "Pour l'instant, on est loin d'avoir pris des décisions définitives. Tout ça c'est sorti alors que ça n'aurait pas dû sortir. Ce sont des discussions qui ont eu lieu entre les joueurs eux-mêmes, avec en plus Arnaud Di Pasquale qui était un peu au milieu de tout ça.C'est très difficile de dire six mois à l'avance: c'est la solution définitive. La sélection ne se fera qu'après Roland-Garros. Il faut attendre. D'ici là, les classements auront peut-être évolué. Il y aura du changement."