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"No let", "no ad", sets en quatre jeux : comment Medvedev vit les nouvelles règles

Laurent Vergne

Mis à jour 09/11/2017 à 14:58 GMT+1

MASTERS NEXT GEN - Puisque les joueurs sont les premiers concernés, autant leur demander leur avis. A Milan, l'ATP teste en grandeur nature toute une série d'innovations. Danil Medvedev, présent en Italie pour ce Masters des jeunes, livre son ressenti sur ces nouveautés, notamment en matière de règlement.

Daniil Medvedev (Crédit : Sindy Thomas)

Crédit: Eurosport

On avait découvert Daniil Medvedev il y a tout juste un an. A Londres, pendant le Masters, le jeune Russe avait été mis en valeur par l'ATP pour avoir remporté la deuxième édition du "Young Guns Contest" mis en place par Tecnifibre. Face à trois autres jeunes pousses de la marque française, dont le Tricolore Grégoire Barrère, Medvedev s'était montré le plus performant sur l'ensemble de la saison et avait récolté une bourse de 50000 dollars. Certains journalistes demandaient encore alors à ce quasi-inconnu s'il avait un lien de parenté avec Andrei, l'ancien finaliste de Roland-Garos, ou Dmitri, le Premier ministre russe.
Douze mois plus tard, Daniil Medvedev n'a a priori plus besoin de se présenter après une campagne 2017 où, malgré une mononucléose au printemps, il a atteint la 48e place mondiale, disputé sa première finale sur le grand circuit et signé un joli coup d'éclat en Grand Chelem en battant à Wimbledon Stan Wawrinka, même si le Suisse était diminué. Conséquence, le protégé de Gilles Cervara et Jean-René Lisnard est cette semaine à Milan pour le Masters Next Gen, tournoi regroupant les huit meilleurs joueurs de moins de 21 ans en début d'année.
Mardi, il a même été le tout premier, avec son compatriote Karen Khachanov, à inaugurer cette nouvelle épreuve et surtout ses nouvelles règles, puisque le "Baby Masters" sert de laboratoire à toute une série d'expérimentations en matière de règlement. Sets en quatre jeux gagnants, fin des avantages et mort subite à 40 A, fin du let au service, limite de temps pour servir, coaching, etc., ces innovations voulues par l'ATP, et qui pourraient pour certaines devenir la norme sur le circuit dans les années à venir, font beaucoup jaser. Daniil Medvedev, lui, s'y est donc frotté. Il a évoqué certaines d'entre elles avec nous. Ses premières impressions ? Plutôt très positives.
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Daniil Medvedev lors du Masters Next Gen (Crédit : Sindy Thomas)

Crédit: Eurosport

Pas de juges de ligne, "live hawk-eye"

"Beaucoup de sports utilisent déjà des machines et de la technologie. C'est bien que le tennis y vienne aussi. J'y suis plutôt favorable, ça ne me dérangerait pas du tout si on adoptait ce système. Le hawk-eye a vite été assimilé, ça pourrait être pareil avec une généralisation en live."

Les sets en quatre jeux

"C'est un énorme changement. Surtout d'un point de vue stratégique. Ça modifie énormément la tactique, parce que tu ne peux plus te permettre de te déconcentrer un seul instant. C'est très rapide en quatre jeux. Si tu perds ton service, a priori, dans la plupart des cas, tu auras perdu le set. Donc tu dois toujours être très concentré. Si tu te relâches, ça peut aller très vite très mal. C'est un vrai challenge, c'est difficile à appréhender je trouve."

Le déplacement autorisé des spectateurs pendant l'échange

"C'est l'innovation que j'aime le moins et avec laquelle j'ai eu le plus de mal. C'est même sans doute la seule que je n'ai pas du tout aimé. C'est "too much" (NDLR : les spectateurs dans les tribunes latérales sont autorisés à se déplacer, mais pas ceux derrière les lignes de fond de court). Dans mon match contre Karen (NDLR : Khachanov, mardi), j'ai eu du mal à m'adapter à ça. Au premier set, c'était très compliqué. Après, ça a été un peu mieux au fil du match, mais je n'aime pas. On a besoin de calme pendant l'échange."

Le "no let"

"J'aime vraiment bien. Je trouve ça fun. C'est comme à l'échange en fait. Puis, parfois, la balle est annoncée let et les joueurs ont des doutes sur le fait qu'elle ait vraiment touché le filet. On discute beaucoup à propos de ça dans une saison. Là, ce serait réglé."

Le "no ad"

"Pareil, je trouve ça plutôt sympa. A 3-2, 40 A, le point devient hyper important. Ça peut faire set ou tie-break, sur un seul point."

Les 25 secondes pour servir

"J'ai eu l'impression que ce n'était pas vraiment 25 secondes parce que l'arbitre doit d'abord annoncer le score et après il déclenche le chrono. Franchement, je n'ai pas eu le sentiment d'être obligé de jouer plus vite que d'habitude. Mais c'est une bonne chose je trouve de mettre une limite et c'est bien de pouvoir voir le chronomètre aussi, ça nous aide à savoir où on en est. Moi ça m'a aidé en tout cas. Je ne fais pas les règles et ce n'est que mon avis, mais je pense que ça pourrait être la première règle expérimentée ici à être appliquée sur le circuit principal. On parle beaucoup de "time violation" sur le circuit, dans tous les tournois, alors ça mettrait fin au débat. Je pense que ça va arriver bientôt."

Le coaching pendant le match

"Le tennis est peut-être le seul sport où le coach ne peut pas intervenir pendant les rencontres. Pour moi, c'est un peu bizarre, parce que tu travailles avec une personne toute l'année, et pendant le match, il ne peut rien te dire. Le coaching, je suis pour. Peut-être une fois par set, c'est bien."
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Les huit participants du Masters Next Gen

Crédit: Getty Images

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