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Tsonga, raide vivant

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/01/2009 à 14:00 GMT+1

En dominant Ivan Ljubicic au forceps (6-7, 7-6, 7-6, 6-2) au deuxième tour de l'Open d'Australie, Jo-Wilfried Tsonga, diminué par une blessure au dos et attendu par tout le monde dans sa partie de tableau, se nourrit de ses difficultés : et si tout ça éta

La mine un peu dépitée dans le quatrième set, Ivan Ljubicic, victime de Jo-Wilfried Tsonga, a dû se dire qu'il était tombé sur un drôle de client. Du genre à être dominé pendant presque trois sets et à quand même virer en tête au tableau d'affichage. Du genre aussi à montrer des petits signes d'inquiétude sur l'état de son dos et à claquer 18 aces. Du genre enfin à réveiller le public d'un geste quand Ljubicic, tout en nonchalance, s'était attaché à l'assoupir. Oui, Tsonga c'est un peu tout ça : le champion, le dur au mal et le showman. "Je n'ai jamais pensé que j'allais perdre ce match. J'ai toujours pensé à avancer, à continuer à lui mettre la pression." Néanmoins, la question se pose : ce cocktail peut-il prospérer en deuxième semaine ? Après un premier tour de chauffe facilement négocié (6-4, 6-4, 6-0 face à Monaco), Tsonga a affiché face à Ljubicic autant de sujets de satisfaction que de motifs d'inquiétude.

Se souvenir de Bercy
L'état du dos du Français interpelle et personne ne sait vraiment où il en est. Son forfait à Sidney avait installé quelques doutes quant à sa participation. Les signes de gêne manifeste durant son deuxième tour n'ont pas contribué à les lever. "J'avais le dos un peu raide mais je ne vais pas pleurer tous les jours", reconnaissait Tsonga après le match. Par ailleurs (mais peut-être cela est lié), Tsonga n'a pas pleinement convaincu face à un Ljubicic tout de même plus au niveau qui fut le sien il y a trois ans. Comment imaginer marcher sur les traces de son fabuleux parcours de l'an passé quand vous vous faites sévèrement malmené par un trentenaire classé 55e mondial ? Mais c'est peut-être dans cette capacité à s'en sortir dans la difficulté que le numéro un tricolore peut puiser de la confiance. Lors du dernier Open de Paris-Bercy, il avait traversé le tournoi à flirtant avec la zone rouge, tant physiquement que tennistiquement, avant de finalement triompher face au tenant du titre, David Nalbandian. Tout au mental !
"Ça me donne des certitudes pour la suite"
Et on retrouve la même assurance, parfois tranquille, parfois exaltée à Melbourne. "J'étais dans ma bulle. Je suis vraiment fier de ce que j'ai accompli aujourd'hui parce que c'est quelque chose que je n'arrive pas toujours à faire. C'est pourquoi je le classe dans les meilleurs matches en termes d'attitude. Battre un joueur de sa trempe va me donner des certitudes et de la confiance pour la suite." La suite, c'est l'Israélien Dudi Sela, modeste qualifié classé 106e. Jouable, forcément jouable. Mais l'objectif pour un finaliste de Grand Chelem et vainqueur de Masters Series ne peut pas être un simple accessit en huitièmes où l'attendrait James Blake avant peut-être un quart face à Andy Murray, revanche du premier tour de l'an passé. Un physique en vrac, un tableau qui se corse : et si finalement, les voyants étaient au vert ?
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