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La fin du mystère

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/01/2012 à 16:05 GMT+1

Pour remporter l'Open d'Australie, les chiffres de la Fédération internationale révèlent que, statistiquement, l'expérience et le statut de champion seraient peut-être plus importants qu'ailleurs. Pourtant, l'an passé, rien n'indiquait que Novak Djokovic allait tout écraser...

TENNIS 2012 Open d'Australie Andy Murray

Crédit: AFP

Un portrait-robot du vainqueur de l’édition 2012 de l’Open d’Australie, qui commence lundi 16 janvier, pourrait se dessiner de la sorte si l’on prenait en compte les chiffres dévoilés sur le premier Grand Chelem de l’année.
Les ordinateurs de la Fédération internationale de tennis nous apprennent ainsi que parmi les quatre tournois majeurs, l’Open d’Australie est celui qui couronne le plus petit nombre de joueurs n’ayant jamais gagné dans le Grand Chelem -trois cas seulement depuis l’installation du tournoi à Melbourne Park en 1988 (contre 12 à Roland-Garros, 6 à l’US Open et 5 à Wimbledon sur la même période). Voilà qui ferait donc pâlir les chances d’Andy Murray, de Jo-Wilfried Tsonga et de beaucoup d’autres à commencer par l’Australien Bernard Tomic, l’espoir de tout un peuple.
Les chiffres nous disent aussi que depuis quinze ans, seuls Petr Korda et Roger Federer ont gagné un tournoi préparatoire -Doha dans les deux cas- avant de triompher la même année à Melbourne (1998 et 2006). « Exit » encore Murray et Tsonga, respectivement vainqueurs à Brisbane et Doha en ce début d’année ? Ils nous révèlent enfin que depuis 30 ans, l’Open d’Australie, à l’instar de l’US Open, a consacré 27 fois sur 30 des joueurs ayant été N.1 mondiaux un jour ou l’autre contrairement à Roland-Garros et Wimbledon, plus « laxistes » question standing. Décidément, pour faire un peu d’humour, le tournoi s’annonce mal pour Murray et Tsonga.
En fait, ces chiffres, s’ils nous enseignent que pour s’imposer en Australie l’expérience et le statut de champion seraient peut-être plus importants qu’ailleurs, ne nous éclairent en rien sur le présent puisqu’à cette époque de l’année, à l’heure de remettre tous les compteurs à zéro, le passé ne compte plus car tout (re)commence. Contrairement aux trois autres Grands Chelems, l’Open d’Australie constitue toujours un saut dans le vide de l’inconnu.
Rasheed: "Tout le monde part dans le brouillard à Melbourne"
Il y a un an, le nez sur les statistiques, celles cette fois de 2010, tous les observateurs ou presque étaient dans l’erreur. Il n’était alors question que du possible Grand Chelem à cheval sur deux saisons de Rafael Nadal et de son emprise du moment sur le tennis masculin. Comment allait-elle se poursuivre ? Personne, vraiment personne, ne pouvait prédire que l’homme qui allait outrageusement dominer la saison comme peu avant lui s’appellerait Novak Djokovic qui nous fit découvrir, en Australie, les vertus de son régime alimentaire sans gluten. Nadal mis k.o. par Djokovic en 2011 ? L’hypothèse aurait fait sourire.
"C’est la difficulté de ce tournoi pour tous les participants, souligne Roger Rasheed, l’ancien entraîneur de Gaël Monfils. Quelle qu’a été la qualité de leur préparation, rien ne remplace les matches. Et tout le monde part dans le brouillard à Melbourne avec des matches au meilleur des cinq sets dès la troisième semaine de l’année. Chacun a un peu d’appréhension dans le cœur. Qui a le mieux travaillé ? Qui a pu faire les sacrifices nécessaires ? Personne ne le sait. C’est un mystère assez excitant."
Demeure alors le stade des impressions et des rumeurs. Il paraît que Nadal serait au bord du "burn-out". Il se dit que Federer est trop gêné par un dos douloureux pour pouvoir viser la victoire. Il se murmure que Novak Djokovic est assis sur le même tapis volant qu’en 2011. Il y a toute une armée de journalistes britanniques pour vous affirmer que cette fois, grâce à l’aide d’Ivan Lendl, c’est la bonne pour Andy Murray, 75 ans après Fred Perry. On les a regardés défiler tous les quatre en conférence de presse avant le tournoi et nous ne sommes pas plus avancés. Chacun est resté raisonnablement optimisme et a balayé les doutes éventuels le concernant.
"Je suis sûr que tous les quatre sont prêts, sourit Roger Rasheed. Mais il est rare de voir les quatre meilleurs joueurs du monde avec autant d’interrogations les concernant. Pour chacun des quatre, et pour des raisons diverses, il est important de commencer l’année par une victoire. Djokovic pour montrer qu’il reste le maître du jeu après une fin de saison plutôt terne. Nadal pour ne pas s’enfoncer dans une spirale de l’échec. Federer pour vraiment reprendre la main deux ans après son dernier majeur et Murray pour devenir enfin le champion qu’il doit être. J’ai connu des Grands Chelems moins excitants sur le papier."
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