Comme prévu, Halys a perdu face à Djokovic, non sans être combatif

Voilà encore un énorme souvenir en Grand Chelem pour Quentin Halys. Après Rafael Nadal sur le central de Roland-Garros l'an passé, le Français de 19 ans s'est frotté à Novak Djokovic, numéro un mondial incontesté, sur la Rod Laver Arena où le Serbe a remporté cinq titres à Melbourne entre 2008 et 2015. Comme prévu, le 187e mondial a rendu les armes en trois sets, non sans pousser son prestigieux adversaire du jour jusqu'au jeu décisif dans la troisième manche, qui aurait pu mériter une autre issue (6-1, 6-2, 7-6).

L'an passé, il était 296e mondial et un peu tendu au moment de défier Nadal (6-3, 6-3, 6-4). Quelques mois plus tard et quelques rangs plus haut, c'est relâché et sans peur qu'il retrouvait le joueur de l'année 2015, qui vise à Melbourne une 17e finale de suite sur le circuit. Le protégé d'Olivier Ramos jouait là son premier match dans un deuxième tour de Grand Chelem, après une première victoire étrennée face à Ivan Dodig lundi (6-4, 6-7, 6-4, 7-5). Ce mercredi, il a quand même mis deux sets à prendre ses marques sur le grand court de Melbourne, où il a encaissé un 6-1, 6-2 en moins d'une heure de jeu.

C'est le troisième set qui a vraiment valu le coup d'oeil. Dès le début de la manche, le Français a été efficace à souhait en se procurant une seule balle de break, convertie sur un coup de raquette chanceux, sa balle ayant heurté le filet et trompé la vigilance du Serbe. Un petit coup du sort qui n'a pas empêché Djokovic de refaire son retard peu de temps après et d'emmener son jeune adversaire vers un jeu décisif, le premier du Serbe dans ce Open d'Australie, finalement plié 7/3.

C'est avec un sentiment de plaisir que Halys a quitté la Rod laver Arena sans regrets. C'est sans doute là l'essentiel pour lui. Pour Djokovic, c'est une autre histoire. Le voir au 3e tour était évidemment très attendu. Il n'a plus manqué ce rendez-vous depuis l'édition 2007. Au prochain tour, c'est l'Italien Andreas Seppi qui lui fera face. Un joueur loin d'être anodin à Melbourne, sachant que c'est lui qui avait éliminé Roger Federer l'an passé à ce même stade de la compétition.