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"Que demander de mieux?"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 30/05/2012 à 21:57 GMT+2

Nicolas Devilder aura donc été le premier Français à se qualifier pour le troisième tour à Roland-Garros. A 32 ans, il s'offre un bain de jouvence et défiera pour son prochain match le numéro un mondial, Novak Djokovic. Ils ont les mêmes initiales mais un monde les sépare...

Devilder Roland Garros

Crédit: AFP

Vous voilà au troisième tour de Roland-Garros, où vous allez jouer Novak Djokovic. L'histoire est belle, non?
N.D. : Pour l'instant, je ne réalise pas trop. Je suis content d'être au troisième tour parce que je n'avais jamais passé de tour dans un Grand Chelem. Vivre ça aujourd'hui après ces trois années difficiles au niveau des blessures, ça fait plaisir. Après, je joue contre Djokovic au prochain tour. Que demander de mieux ? C'est sympa.
Au-delà de l'émotion et de ce que cette victoire génère, vous avez fait un gros match d'un point de vue strictement tennistique.
N.D. : J'ai fait un match sérieux et solide aujourd'hui, c'est sûr. Je pense que c'est le fait de gagner des matches en qualifs. Ça m'a permis de prendre confiance, de me relâcher, de jouer ici à Roland-Garros devant les enfants, devant tout le monde... On a un peu l'impression de jouer sans trop réfléchir. Ce n'est pas la même sensation quand on joue des futures. Ça fait plaisir, oui.
Parlons de Djokovic. Si vous aviez pu choisir un membre du Big Four, lequel auriez-vous préféré?
N.D. : Jouer un mec dans les quatre, pour avoir des chances, c'est difficile. J'ai déjà joué Nadal en 2008. Ça fait un autre adversaire à nouveau. En plus, c’est le numéro un mondial. Nadal était numéro deux. Le numéro un mondial, c'est une aventure qui continue. C'est un peu la cerise sur le gâteau. Jouer un joueur de ce niveau là, c'est toujours sympa, surtout à Roland.
Quel souvenir gardez-vous de votre match contre Nadal en 2008 ? La différence par rapport aux joueurs que vous pouvez affronter traditionnellement était-elle colossale ? Quel était votre ressenti?
N.D. : Il y a une différence quand même... Sa qualité de frappe est exceptionnelle. Je jouais toutes les frappes au-dessus de l’épaule, je faisais des sauts dans tous les sens. J'ai des souvenirs où j'ai bien cavalé et je n’ai pas joué longtemps. J'étais bien cané à la fin du match.
Etes-vous dans l'euphorie de ce que vous avez accompli depuis le début des qualifications ou la fatigue commence-t-elle à se faire sentir?
N.D. : Sincèrement, là, ça va, pour l'instant. Je n'ai pas eu de très longs matches. Mais je pense que la fatigue va se sentir à la fin du match contre Djokovic. Après les matches en qualif, j'ai eu des matches durs, serrés en deux sets. Je n'ai pas non plus joué trois heures. Mon premier match dans le tableau n'a pas été très long non plus. Là, j'ai dû jouer un peu plus de deux heures, je ne sais pas. Je me sens bien. Après, je ne me pose pas de question. Je ne me demande pas si je suis fatigué ou non. Pour l'instant, ça va, ça tient. On verra dans deux jours.
Jerôme Prigent disait tout que ce qui est beau chez vous, c'est votre amour pour ce sport et votre absence de renoncement...
N.D. : Le jour où on décide vraiment d'arrêter et de poser la raquette, pour moi, il ne faut pas avoir de regrets en se disant 'j'aurais pu continuer un peu et faire des efforts pour repartir sur le circuit'. Le jour où j'arrêterai, je ne sais pas à quel niveau j’en serai mais je sais une chose : je n'aurai pas de regrets. Je suis parti de ce principe-là.
C'est presque une deuxième vie pour vous, non?
N.D. : J'ai vécu trois années difficiles à jouer des petits tournois de catégorie, en étant blessé, des périodes de cinq mois d’arrêt, de revenir, de me blesser de nouveau cinq mois. Le moral était au plus bas. Dans ma tête, je me sentais encore jeune. Je me suis dit : il faut que je continue. La preuve : aujourd'hui, je fais mon meilleur résultat en Grand Chelem à 32 ans. C’est sympa et bien.
Pouvez-vous refaire, brièvement, le catalogue de tous tes pépins ?
N.D. : J’ai eu une blessure qui a duré longtemps et qui est revenue à répétition. Une entorse à la cheville gauche. C'était une semaine avant Roland en 2009. J'ai forcé dessus parce que j’étais dans le tableau à Roland. J’étais 60e, j'avais mon meilleur classement. J'étais dans le grand tableau à Wimbledon. Quand on joue pratiquement des Challengers toute l'année et qu’on est tableau au Grand Chelem, c'est dur de se dire qu'on n'y va pas. Je pouvais jouer, mais j'étais diminué. J'ai forcé, je n'aurais pas dû parce que c'est ce qui m'a foutu en l'air pendant trois ans.
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