Simon, forfait confirmé

Gilles Simon devait observer une nouvelle phase de repos pour soigner la fissure du tendon rotulien de son genou droit, dont il souffre depuis une année. Le Français, actuel 32e mondial, avait décidé de se retirer des courts début avril durant un mois au moins, et croisait les doigts pour maximiser ses chances de disputer Roland-Garros. Il n'en sera finalement rien. D'après le quotidien L'Equipe, si la douleur semble partie et s'il s'est remis à l'entraînement sur dur avec Thierry Tulasne, le Niçois de 25 ans se sent beaucoup trop juste pour reprendre la compétition à partir de dimanche, jour qui lancera Roland-Garros 2010.

Tirant un trait sur la tournée australienne début 2010, Simon n'a joué que 5 tournois cette saison : 4 sur le circuit ATP (Marseille, Dubaï, Indian Wells et Miami) où il n'a remporté aucun match et un tournoi Challenger à Sunrise où il a joué la finale face à Florian Mayer (défaite 4-6, 4-6). De fait, il était déjà très incertain pour le deuxième rendez-vous majuscule de la saison. "Je suis obligé de prendre une pause d'une durée indéterminée qui comprend au moins quatre semaines sans tennis, ce qui me fait rater pas mal de tournois et me rend certainement incertain pour Roland", avait-il déclaré lors d'une conférence de presse en avril. Un nouvel examen passé a révélé une bonne cicatrisation, insatisfaisante toutefois pour jouer Roland-Garros.

Avec sa rechute à Miami, au 2e tour du Masters 1000 face à l'Argentin Horacio Zeballos (2-6, 3-6), le protégé de Thierry Tulasne a dû se rendre à l'évidence. Les effets de son inflammation chronique au genou droit reprenant de plus belle, il s'est incliné en seulement une heure, incapable de rivaliser. "Je me suis refait mal au genou la semaine dernière (au tournoi Challenger de Sunrise) et là je ne pouvais pas bouger", affirmait alors le Français. "C'est pénible de jouer à 30, 50 ou 80%, mais jamais à 100%." Et l'évidence est là aussi : de la 10e place mondiale qu'il occupait encore en octobre 2009, Simon est désormais 32e au classement ATP.

"J'ai essayé de faire tout ce que je pouvais mais ça n'a pas évolué assez vite dans le bon sens", confiait le Niçois en janvier, handicapé depuis une année par une lésion à l'articulation. "Au niveau du déplacement ce n'est pas vraiment ça, je n'ai pas assez confiance en mes appuis, j'ai beaucoup de mal à jouer normalement. Je ne sens pas de douleur, mais je sens qu'elle peut venir, et je ne suis vraiment pas prêt. J'ail'impression qu'il y a plus de chance que ça finisse mal que bien. Je ne reprendrai la compétition que lorsqu'il n'y aura plus de lésion apparente". Une chose est sûre : ce ne sera pas à Paris. "Maintenant, mon objectif, c’est de jouer le tournoi deWimbledon qui commence dans cinq semaines. Je m’entraîne à raison d’une heure et demie par jour, sans trop bouger pour l’instant. Je « réapprends » doucement à poser mes appuis. Mais je ne ressens plus aucune douleur."