Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ysern : "Décision en 2011"

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/03/2010 à 15:54 GMT+1

Quatre sites de la banlieue parisienne, Versailles, Marne-la-Vallée, Evry et Gonesse, sont à l'étude pour un éventuel déménagement de Roland-Garros, confronté au manque d'espace près de la Porte d'Auteuil."Ce serait un crève-coeur, mais il faut l'envisager", a déclaré Gilbert Ysern.

TENNIS FFT GILBERT YSERN

Crédit: Eurosport

Nous avions noté le ton incitatif de Francesco Ricci Bitti il y a quelques jours concernant l'urgence d'une décision concernant l'avenir de Roland-Garros. Nous constatons que la Fédération Française,,dans la foulée, a décidé de répondre à cet appel du pied de la FIT (Fédération Internationale). Gilbert Ysern, directeur général, a donc repris les points essentiels du dossier, déjà évoqués par le président Jean Gachassin récemment. "Soit on pousse les murs, soit on déménage", a-t-il résumé avant de donner quatre destinations possibles pour le tournoi, quatre sites de la banlieue parisienne : Versailles, Marne-la-Vallée, Evry et Gonesse.
UNE FORTE CONCURRENCE
Pourquoi changer ? Parce que la concurrence est plus rude que prévue. Les autres tournois du Grand Chelem sont attractifs et les instances internationales rappellent que d'autres pays s'activent. "Les autres Grands Chelems ont plus progressé que nous. Il y a un risque de délitement du crédit du tournoi. Roland-Garros ne peut pas rester tel qu'il est aujourd'hui", a répété M. Ysern. Deux variantes existent dans le cadre d'un maintien du tournoi à son emplacement actuel. L'une est la couverture de l'actuel Central Philippe-Chatrier et l'autre la destruction du court Suzanne Lenglen (13.000 places) et son remplacement par une nouvelle salle à toit rétractable.
FEDERER VEUT DU CHANGEMENT
Même Roger Federer a fait savoir qu'il était favorable à un changement rapide de la situation. "J'ai parlé avec Roger Federer l'année dernière à Monte-Carlo, et il avait une liste assez longue de complaintes. Il était particulièrement agacé par les problèmes que l'on peut rencontrer en première semaine." Il s'agit du manque d'espace et d'intimité pour les joueurs.
L'EXEMPLE DE L'OPEN D'AUSTRALIE
Même si Gilbert Ysern ne veut pas parler de "déclassement", il est revenu sur l'expérience australienne : "Regardez ce qu'il s'est passé dans les années 80, quand les meilleurs joueurs ne voulaient pas aller jouer là-bas. Nous pourrions rencontrer les mêmes problèmes si, par exemple, les spécialistes sur dur en venaient plus. Jene m'inquiète pas pour les meilleurs joueurs, mais il faut rester sur nos gardes."
REAMENAGER ? PAS BEAUCOUP D'ESPACE
Le gros inconvénient d'un réaménagement in situ est qu'il ne sera pas possible de gagner beaucoup de place, le stade étant entouré d'espaces protégés comme les serres d'Auteuil et le bois de Boulogne. Le projet de construction d'un nouveau central sur le site du stade Georges-Hébert, situé à environ 500 mètres de l'actuel Philippe-Chatrier, est "dans l'ornière, victime de fortes oppositions et d'un manque de consensus politique", a dit M. Ysern.
DEMENAGER ? C'EST CHER
Si la solution radicale du déménagement, déjà adoptée par l'US Open dans les années 70 et par l'Open d'Australie la décennie suivante, était retenue, le tournoi du Grand Chelem sur terre battue quitterait Paris pour la grande banlieue.
Les sites envisagés sont Marne-la-Vallée, à l'est, près du parc d'attractions Disneyland, Versailles, à l'ouest, à proximité du parc du château, Evry-Bondoufle, au sud, où cent hectares sont disponibles sur le site de l'hippodrome, ou Gonesse, au nord de la capitale. M. Ysern a assuré qu'aucun n'était privilégié pour l'instant, mais n'a pas caché que "Versailles serait d'avantage dans la continuité au niveau de l'image". Le principal inconvénient d'un déménagement est son coût, évalué à 600 millions d'euros par la FFT, soit trois fois plus qu'un lifting du stade existant. Pour faciliter le financement, le nouveau complexe pourrait accueillir "d'autres événements sportifs, voire des concerts", a dit M. Ysern.
DECISION EN FEVRIER 2011
La décision doit être prise au plus tard lors de l'assemblée générale de la FFT en février 2011. Il faudrait compter deux ans pour mener à bien le réaménagement du stade actuel et quatre à cinq ans pour en construire un nouveau ex nihilo.
L'ETAT DES LIEUX
Le stade Roland-Garros, construit dans les années 1920 pour accueillir les exploits des Mousquetaires en Coupe Davis, s'étend sur seulement 8,5 hectares, contre 18 pour Wimbledon, ce qui pose des problèmes d'accueil des joueurs et des spectateurs. Par ailleurs, il est devenu indispensable de posséder au moins une enceinte couvrable, comme à Londres et à Melbourne.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité