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Djoko, là quand il faut

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/06/2012 à 09:36 GMT+2

En difficulté lors des tours précédents face à Seppi et Tsonga, Novak Djokovic a su hausser le ton pour dominer nettement Roger Federer en demi-finales vendredi. Mais il devra en faire plus encore face à Rafael Nadal s'il veut conquérir Roland-Garros et signer le Grand Chelem.

TENNIS 2012 Roland-Garros - Djokovic

Crédit: AFP

Novak Djokovic n'a pas toujours rigolé ces deux dernières semaines. On a connu le Serbe plus dominateur. Plus serein, aussi. Mais il est là où on l'attendait, en finale. La première de sa carrière à Roland-Garros. Malmené par Andreas Seppi en huitièmes et au bord du K.-O. contre Jo-Wilfried Tsonga en quarts face auquel il a dû sauver quatre balles de match, il a toujours su produire l'effort nécessaire pour s'en sortir. Mais vendredi, contre Roger Federer, il a monté le son. "Je crois que j'ai joué mon meilleur match dans ce Roland-Garros 2012, a-t-il suggéré après sa victoire en trois sets face au Suisse. J'ai vraiment très bien joué quand c'était le plus important de le faire."
Federer et lui se trouvaient un peu dans le même cas de figure. Ils avaient perdu pas mal de sets en route, s'étaient donnés quelques sueurs froides et n'avaient jamais donné l'impression d'être à leur meilleur niveau. Leurs retrouvailles comportaient donc une part d'inconnue mais, à l'évidence, le numéro un mondial possédait davantage de marge de progression dans ce tournoi que son aîné. On l'a notamment retrouvé sur ses points forts, comme le retour de service. Djokovic est le meilleur relanceur de la planète, mais depuis le début de ce Roland-Garros, il n'avait pas son rendement habituel. Face à Federer, ça a été le cas. Le Suisse n'a gagné que 44% des points derrière sa seconde balle et, plus impressionnant encore, 56% seulement sur sa première ! Pour Federer, ce fut une des clés du match et la raison à ces multiples breaks réussis par Djokovic (sept au total). "Novak a vraiment très bien retourné, notamment mon premier service, juge Federer. Ce n'était pas évident de bien servir avec ce vent, mais Novak a été très efficace pour me contrer."
"Mon meilleur match du tournoi"
Pour le reste, il a gardé ce qui avait fait sa force lors des deux précédents tours : une lucidité impressionnante dans les moments les plus chauds et une absence totale de panique dans les périodes les plus délicates du match pour lui, comme quand Federer a eu un double break d'avance au début du deuxième set. Mentalement, il ne flanche toujours pas, quoi qu'il arrive. "Il y a toujours des hauts et des bas, rappelle-t-il. J'aimerais ne pas avoir ces bas, mais ça arrive. Quand j'ai perdu mes deux jeux de service à l'entame du deuxième set, j'ai réussi à me rassembler mentalement et à revenir. Ça, c'est vraiment quelque chose de très positif.  C'est toujours bien de pouvoir faire ça, mais quand vous le faites contre Federer, c'est vraiment une belle réussite en tant que tel."
Loin de ses deux dernières sorties en cinq sets, cette demi-finale s'est donc avérée paradoxalement beaucoup plus tranquille, malgré le prestige de l'adversaire. Il n'est sans doute pas aussi fort qu'il l'était il y a quelques mois à l'apogée de sa domination écrasante sur le circuit, mais Djokovic a accumulé une telle confiance qu'à chaque situation, il a trouvé une solution dans ce Roland-Garros. Maintenant, le plus dur reste à faire. Rafael Nadal va lui proposer un problème d'une toute autre nature, incomparable avec ce qu'il a pu connaitre jusqu'ici. Il se croit en mesure de hausser encore son niveau de jeu pour dimanche, comme il a su le faire pour cette demi-finale. "Encore une fois, c'était mon meilleur match du tournoi aujourd'hui et d'avoir pu le faire à ce moment-là, ça me donne beaucoup de confiance pour la finale."
Reste à savoir si cela suffira. Sur terre, Nadal n'est pas Federer. "Je sais que je ne dois pas m'autoriser trop de bas pour le prochain match, sourit Nole, bien conscient de la tâche. Là, c'est le challenge ultime qui m'attend. Je vais devoir jouer de façon consistante en permanence si je veux le battre. Je devrais en faire encore plus." Mais chaque chose en son temps. A chaque jour son problème. Pour l'instant, pas à pas, il s'est sorti de tous les pièges. "C'est la première fois que je me retrouve ici un dimanche à Paris. Je vais voir ce que je vais faire cette journée là", plaisante-t-il. Et si Djoko était encore là dimanche, juste quand il le faut?
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