Djokovic sans service

Comme tout au long de la deuxième semaine, Novak Djokovic a été trop fragilisé sur son service lors de la finale face à Rafael Nadal. Le Serbe a été trop exposé sur sa seconde balle, concédant pas moins de neuf breaks au total.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Comme un symbole. Novak Djokovic a offert cette finale sur une double faute. Triste façon de conclure une finale de Grand Chelem. Mais assez révélateur, finalement. Dans ce match, comme globalement dans ce Roland-Garros, en tout cas dans sa deuxième semaine, le Serbe a failli sur cet aspect du jeu. Contre Seppi, Tsonga et Federer, il avait concédé pas moins de quatorze breaks en treize sets. C'est beaucoup. C'est trop. Face à Rafael Nadal, en finale, ce fut pire pour le Serbe, qui a perdu sa mise pas moins de neuf fois en quatre manches. Le Djoker n'a jamais réussi à trouver son rythme au service dans ce tournoi, et il a fini par le payer cash.
Les deux joueurs ont eu un pourcentage de premières balles à peu près équivalent (59% pour Djokovic, 62% pour Nadal), une réussite identique sur leur premier service, mais le numéro un mondial a été beaucoup plus exposé que son adversaire sur sa seconde balle, sur laquelle il n'a gagné que 44% des points dans ce match, contre 53% à Nadal. Et à l'exception du troisième set apocalyptique pour lui, le Majorquin a gagné dans chacune des trois autres manches au moins 55% des points sur deuxième balle, alors que Djokovic n'est jamais monté au-delà de 50% dans ce domaine, même dans le troisième set.
Globalement, la victoire de Nadal apparait logique au regard des statistiques. L'Espagnol a certes réussi un peu moins de coups gagnants que son adversaire, mais son déficit dans ce secteur est resté faible (-5), alors qu'au rayon fautes directes, un gouffre sépare les deux hommes, puisque Djokovic en a commis vingt-quatre de plus (53 contre 29). Le ratio coups gagnants/fautes du Serbe était beaucoup trop faible pour lui permettre de s'en sortir. Pour mémoire, lors de leur finale à Melbourne, Djokovic avait commis moins de fautes que Nadal (69-71) tout en réussissant davantage de coups gagnants (57-44). Leur finale parisienne tranche singulièrement sur ce plan avec celle disputée en Australie. Normal, donc, que le résultat soit inversé.
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Finale Roland-Garros 2012 Nadal Djokovic stats infographie

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