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La patience selon Nadal

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 07/06/2012 à 07:03 GMT+2

Bousculé pendant une heure par Nicolas Almagro, Rafael Nadal n'a pas éprouvé beaucoup de difficultés pour se hisser en demi-finale de Roland-Garros. Le Majorquin a su attendre le bon moment avant de retourner le treizième mondial qui a pourtant livré quelques clés pour embêter le Majorquin.

rafael nadal

Crédit: Reuters

Rafael Nadal n'a pas encore trouvé un adversaire à sa mesure pour lui tenir tête. Après avoir pulvérisé Juan Monaco au tour précédent, le Majorquin passait un test bien plus relevé avec Nicolas Almagro en face de lui. Mais ce fier compatriote aux résultats très respectables sur terre battue est reparti comme les autres, bredouille. Vainqueur de leurs sept confrontations précédentes, le numéro deux mondial n'a pas dérogé à la règle lors de ce huitième match face au récent vainqueur du tournoi de Nice, qui restait pourtant sur une belle de série de huit victoires de suite avant de croiser Nadal.
Il pourra toutefois se consoler en se disant qu'il est le premier joueur à lui avoir offert une telle résistance sur les courts depuis le début de la quinzaine. Ce mercredi, Nadal a perdu onze jeux, alors qu'il n'en avait concédé que dix-neuf au cours de ses quatre premières rencontres. Il fallait remonter à sa première participation ici-même en 2005 pour retrouver trace d'une telle performance pour le Majorquin avant les quarts de finale. Au final, la sentence est aussi brutale que réaliste lorsque le Murcien s'incline en trois manches, sans même parvenir à lui prendre un jeu de service, exploit que seul Simone Bolelli au premier tour est parvenu à réaliser dans cette édition.
Nadal: "Il a été meilleur que moi jusqu'au jeu décisif"
"C'était un match difficile, a tout de même relativisé Nadal qui a écarté quatre balles de break face à Almagro. Nicolas a très bien servi. Il a même été meilleur que moi jusqu'au jeu décisif. Au fur et à mesure, je me suis mieux déplacé. Il a frappé fort, mais j'ai bien tenu le coup. J'ai attendu ma chance. Il a eu des bons moments, mais moi aussi. J'ai juste attendu : quand j'ai pu attaquer, je l'ai fait. Et j'ai fait moins de fautes sur la fin." Comme à chaque fois dans les situations les plus chaudes, le Majorquin a su se sortir d'affaires grâce à sa mise en jeu. "Il faut être constant, c'est vrai que mon service a été une clé importante dans ma réussite." Notamment sur secondes balles où son lift a encore fait des ravages.
Cette constance, qui a permis à Nadal de prendre la mesure de son adversaire, s'est par contre dérobé de la raquette du Murcien quand il ne le fallait pas. Notamment dès le quatrième jeu du deuxième set où il perd contact, d'abord au service et ensuite en retour alors qu'il savait être mordant jusque là. Auparavant, Almagro avait trouvé le bon tempo pour faire armes égales avec son adversaire. Il prenait la balle tôt, appuyait ses attaques sur le coup droit de Nadal et entrait dans le court sur chaque balle courte pour faire le point en jouant près des lignes. Mais cette tactique de prendre le jeu à son compte a été mise à mal par son manque de précision à l'échange où ses nombreuses fautes directes (45 contre seulement 16 pour Nadal) ont fini par le faire couler.
Almagro: "J'ai tout essayé"
Malgré cette nouvelle défaite, Almagro n'a montré aucun signe de frustration. A peine du fatalisme. "J'ai tout essayé pour le déstabiliser. Je me suis battu jusqu'au bout, mais Rafa est meilleur que moi, c'est tout. J'ai joué l'un de mes meilleurs matchs face à lui aujourd'hui. Mon niveau était très bon, donc je suis très content de moi. Maintenant, je peux retourner m'entraîner dur pour tenter de le battre la prochaine fois." Pour cette troisième rencontre à Paris face à Nadal, Almagro a fait du chemin. De sa claque reçue en 2008 au même stade de la compétition (trois fois 6-1), le Murcien a su en tirer les leçons.
Son rude combat également perdu ici-même il y a deux ans (7-6, 7-6, 6-4) lui a donné des espoirs, vite mis à néant lorsque le Majorquin s'est mis à faire le jeu après avoir laissé passer la tempête. Même coaché par les meilleurs spécialistes de la terre battue qui ont eu Albert Costa, Juan Carlos Ferrero et Carlos Moya entre leurs mains, le treizième mondial ne peut que constater l'écart de niveau avec son bourreau qu'il ne peut qu'admirer. "J'ai la chance de jouer face au meilleur joueur de terre battue de tous les temps. C'est exceptionnel, a même glissé Almagro. Je suis fier de faire partie de son histoire, d’écrire l’histoire avec lui dans ce tournoi." Un tournoi où David Ferrer, la constance incarnée, tentera de faire vaciller le roi de la terre sur cette surface pour la première fois depuis 2004.
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