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Nadal au 7e ciel sur terre

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 11/06/2012 à 21:31 GMT+2

Rafael Nadal a remporté son 7e Roland-Garros en battant Novak Djokovic en quatre sets (6-4, 6-3, 2-6, 7-5). L'Espagnol réalise une performance que même Björn Borg (6 titres à Paris) n'a pas réalisée. Le Serbe, lui, a manqué l'occasion de détenir les quatre titres du Grand Chelem simultanément.

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Crédit: Eurosport

Rafael Nadal est devenu une légende vivante. Au terme d'une finale on ne peut plus historique face à Novak Djokovic, remportée en deux jours et quatre heures de jeu, le Majorquin a démontré un peu plus qu'il était un champion hors-norme en bravant tous les obstacles possibles et imaginables. Ni la pluie, qui a repoussé la fin de la finale à lundi, ni le numéro un mondial, en quête d'un Grand Chelem sur deux ans, n'ont pu empêcher l'Espagnol de remporter un septième trophée à Roland-Garros. Un titre historique qui lui permet de dépasser le record de Björn Borg, établi entre 1974 et 81, et le placer définitivement comme le meilleur joueur sur terre battue de tous les temps.
Nadal n'a pas remporté une finale comme les autres. Indéniablement, celle-ci aura une place bien à part dans la carrière de l'Espagnol. Il avait en face de lui le seul joueur qui pouvait l'empêcher de remporter une victoire annoncée de toute part. Dans son rôle de trublion, le numéro un mondial n'a pas déçu. Après avoir battu sept fois de suite ce même adversaire entre 2011 et 2012, le Serbe est passé à côté d'un exploit retentissant, mais finalement inaccessible. Si Robin Söderling a eu raison d'un Nadal aux genoux en vrac à Roland-Garros en 2009, personne n'est parvenu à dominer le Majorquin en pleine possession de ses moyens sur ocre au meilleur des cinq manches. Pas même un Novak Djokovic étonnant de résistance qui a fait bien plus que le bousculer.
Djokovic trahi par son service
En champion au mental d'acier, le numéro un mondial a réussi deux exploits dans cette rencontre. Le premier en prenant plusieurs fois la mise en jeu du Majorquin, qui ne l'avait pourtant perdue qu'une seule fois sur ses six précédents matches. Le deuxième en faisant perdre une manche à son rival, la première en quinze jours de compétition. Nadal, qui a bien mieux commencé la partie que son adversaire dimanche, a mené deux sets à rien et un break d'avance dans le troisième avant de perdre pied. Les conditions de jeu exécrables ont complètement déréglé l'Espagnol et ont failli faire basculer une rencontre qui s'annonçait à sens unique.
Après avoir aligné six jeux, Nadal a vu son dur-à-cuire d'adversaire faire mieux en remportant les huit suivants... Un rallye à peine croyable qui a relancé Djokovic contre toute attente. Le spectre de Miami 2005 (seule défaite de Nadal en cinq manches après avoir mené deux sets à rien) et celui des trois dernières finales de Grand Chelem perdu à ce même joueur ont alors commencé à planer dans l'esprit de l'Espagnol, furieux de ne pas voir la partie s'arrêter plus tôt. Car, au report définitif pour le lendemain, c'est Djokovic qui a un break d'avance dans le quatrième set avant de rentrer aux vestiaires.
Onzième majeur pour Nadal
Lundi comme dimanche après-midi, Djokovic a laissé filer sa chance. A son retour sur le court, le Serbe a commencé le match de la même manière que la veille : en perdant sa mise en jeu. Cela a été l'indéniable point faible d'un numéro un mondial à la peine qui ne lui a pas permis d'emmener cette rencontre en cinq sets. Au total, il a perdu neuf fois son service. Dont deux fois sur deux doubles fautes qui lui ont été fatales. Une première en fin de première manche avant que Nadal ne file vers le gain du set. Et une dernière, plus cruelle, sur la première balle de match de Rafael Nadal.
Une balle de match à l'image de la finale, qui ne s'est pas jouée comme les spectateurs, revenus lundi sur le court central, l'avaient imaginée. Pas même Nadal. Avec un onzième titre majeur en carrière, le Majorquin égale Björn Borg et Rod Laver et talonne désormais Roy Emerson (12), Pete Sampras (14) et Roger Federer qui a encore cinq longueurs d'avance. A 26 ans, c'est colossal. S'il venait à s'imposer l'an prochain ou une autre année Porte d'Auteuil, Nadal deviendrait le premier joueur de l'ère Open à remporter un titre du Grand Chelem à huit reprises. L'histoire n'est sans doute pas finie.
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