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Nadal-Djokovic, quel match

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/06/2012 à 04:12 GMT+2

Entre Novak Djokovic et Rafael Nadal, il y aura plus qu'un titre à Roland-Garros en jeu dimanche, lors de la finale du simple messieurs. Les deux hommes peuvent écrire durablement l'histoire de leur sport. Le Serbe joue pour le Grand Chelem, l'Espagnol pour le record de victoires à Paris.

2012 Novak Djokovic Rafael Nadal

Crédit: Reuters

On leur répète la chose depuis si longtemps qu'ils ne peuvent même plus faire sembler de l'ignorer. Novak Djokovic et Rafael Nadal ne jouent pas seulement pour un titre à Roland-Garros dimanche. L'un comme l'autre sont face à leur destin. D'un côté, une possible septième victoire dans le tournoi parisien pour Nadal, ce qui ferait de lui l'unique recordman des victoires sur la terre battue française. De l'autre, la perspective d'un Grand Chelem à cheval sur deux saison pour Djokovic. Les quatre couronnes majeures simultanément dans les mains d'un seul et même homme. Du jamais vu depuis la fin des années 60. Vendredi, lors de leurs conférences de presse d'après match, il a été plus question de cette possible entrée dans l'Histoire que de leur demi-finale respective.
Devant l'enjeu historique plus vraiment subliminal de cette finale, les deux champions ont une approche quelque peu différente. Pour Rafael Nadal, la finale 2012 ne présente pas de spécificité. C'est une finale, point barre. "Il y a zéro pression supplémentaire, assure-t-il. La pression, je l'ai tous les ans ! Je fais de mon mieux ici, parce que j'ai beaucoup de motivation à gagner le tournoi. Ce n'est pas parce que c'est le septième titre, mais c'est simplement parce que c'est Roland Garros, et c'est pour moi l'un des plus grands tournois de l'année, sinon le plus important. La pression est la même, parce que c'est une finale de Roland Garros, et c'est sans doute la chose la plus importante pour moi."
Nadal: "Ce sera important mais..."
Est-ce à dire qu'il n'accorde aucune importance aux records? Non. Il mesure la portée historique d'un septième succès dimanche. "Si ça se produit, explique le Majorquin, ce sera quelque chose qui sans doute sera important. Peut-être pas aussi important que certains aiment le dire, mais ce sera quand même quelque chose qui aura une signification à mes yeux." Nadal refuse en revanche d'en faire le point central de sa quête. Son adversaire dimanche sera Novak Djokovic et personne d'autre. Il ne mène pas un duel à distance contre Bjorn Borg, encore co-détenteur du record de victoires à Roland-Garros au moins pour quelques heures. "Je peux le dépasser dimanche mais ce n'est pas ce qui me motive, dit-il encore pour préciser sa pensée. C'est comme ça, nous avons gagné six fois chacun pour l'instant, alors les gens parlent de ça, mais je ne me lève pas en me disant que je peux devenir le premier à avoir sept victoires. Ce qui compte le plus, c'est d'avoir la possibilité de gagner Roland-Garros dimanche. Pas que ce soit la septième fois que ça m'arrive."
Si l'aspect historique de cette finale 2012 n'obsède pas Nadal, son adversaire, lui, n'hésite pas à en faire une source de motivation. Avant le tournoi, interrogé sur cette possibilité de Grand Chelem, il n'avait pas esquivé le sujet. "Quand on fait quelque chose qui n'est arrivé que rarement dans votre sport, c’est extraordinaire, avait concédé le Serbe. C'est une occasion que très peu de joueurs de tennis ont l'occasion de réaliser dans leur vie, j'en suis tout à fait conscient, j'accepte cela comme un défi." La difficulté pour lui était de ne pas laisser cet élément perturber son tournoi. "J'essaie de ne pas trop réfléchir à cet aspect des choses, avait-il ajouté, parce que ça met trop de pression sur mes épaules. J'en ai déjà assez comme ça, je n'ai pas besoin d'en rajouter."
Djokovic: "Ça me motive, ça m'inspire même"
Maintenant que l'échéance est imminente, qu'il a porté à 27 sa série de matches victorieux en Grand Chelem, qu'il ne lui reste plus qu'une marche à gravir (mais quelle marche), le numéro un mondial veut s'en servir pour se sublimer. Non, ce ne sera pas une finale comme les autres, même si, comme Nadal, il est d'accord pour dire qu'un titre à Roland-Garros, en soi, suffit, en termes de prestige comme de pression, à générer un évènement exceptionnel. Mais pour lui, il y a autre chose. Djokovic ne veut pas faire semblant, faire comme s'il s'agissait d'une finale de Grand Chelem comme les autres. Ce n'est pas le cas. "Gagner un titre à Roland-Garros, ce serait énorme pour moi. Mais il y a autre chose qui compte: c'est que j'ai cette opportunité en or de rentrer dans l'histoire. Ça me motive, ça m'inspire même."
Contrairement à Nadal, la conséquence éventuelle de sa victoire apparait donc bien aussi importante dans sa façon d'appréhender l'évènement que la victoire elle-même. Peut-être parce qu'elle aurait un retentissement plus énorme encore. L'Espagnol joue pour rentrer dans l'histoire de Roland-Garros. Djokovic pour écrire celle de son sport. Surtout, Rafa établira une marque susceptible d'être battue un jour, même si ce doit être dans vingt, trente ou cinquante ans. Nole, lui, restera quoi qu'il arrive, à jamais, comme un des joueurs ayant réussi à remporter les quatre tournois majeurs de son sport. Mais c'est bien plus qu'un match, plus encore qu'une finale, que les deux meilleurs joueurs du monde vont se livrer. C'est une position préférentielle dans la légende. Qu'ils l'admettent ou non, c'est ce qui les attend.
LA FINALE DU SIMPLE MESSIEURS DE ROLAND-GARROS EST A SUIVRE EN DIRECT SUR EUROSPORT A PARTIR DE 15 HEURES
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