Nadal: Toni parle de Rafa

T.N. : Je crois que c'est pareil que pour tout le monde, il ne va pas être le même que quand il avait 5, 6 ou 7 ans mais il n'a pas beaucoup changé. La personne qu'il est aujourd'hui est proche de celui qu'il était lorsqu'il était très jeune. Il n'y a pas de grande différence.

T.N. : Oui, il est assez timide et quand il était jeune il était vraiment timide. Je crois que c'est un garçon normal, une bonne personne... qui joue au tennis.

T.N. : Quand il rentre sur le terrain, il change. Il est toujours très excité d'y aller, il aime ce qu'il fait, il aime le travail, l'intensité.

T.N. : Je ne le savais pas, je ne regarde presque rien de ce qu'il fait, souvent j'apprends des choses parce que les autres me le racontent. Le fait qu'il ne marche jamais sur les lignes, maintenant je le sais car on me l'a dit. C'est pareil pour sa manie avec les bouteilles. Je ne regarde pas, parce que ça ne m'intéresse pas.

T.N. : Non , non ,non... Le livre dit aussi cela? Si c'est le cas c'est une erreur. Comme tous les enfants, j'avais des rêves, si vous demandez à mes enfants qui ont 8 ou 9 ans, ils vont vous répondre qu'ils veulent être champions de tennis ou qu'ils veulent être Messi... C'est normal, tous les enfants ont des rêves. Mais je n'ai jamais transposé mes rêves et mes attentes sur mon neveu, jamais. J'aime être avec mon neveu et travailler comme un entraîneur pour avoir un bon joueur mais le reste est totalement faux.

T.N. : Oui et c'est normal, quand il avait 9 ans il obéissait, faisait ce que je lui disais. Aujourd'hui mes enfants font ce que je dis, c'est normal, ils ont 7 ou 8 ans, ils m'obéissent. Mais quand ils auront 19-20 ans, ça sera différent. C'est pareil avec Rafael. Quand il était petit, il était beaucoup avec moi, c'est normal je n'étais pas seulement son entraîneur.

T.N. : Non ! Bien sûr quand je suis avec ma femme, chez moi, je suis bien mais quand tu pars, tu es avec un joueur, tu lui dis toujours les choses qu'il va écouter, c'est normal. Notre relation a toujours été très bonne.

T.N. : C'est très facile à expliquer, c'est comme toutes les choses de la vie. Tu as une certaine marge. Au service, ça va du très mauvais au très bon. Nous on arrive rarement au plus haut niveau, on a eu de la chance de réussir ça au moment de l'US Open mais la réalité c'est que Rafael n'a jamais eu un très bon service. Mais ça ne veut pas dire qu'il n'est pas capable de très bien servir de temps en temps. Aujourd'hui, son service n'est pas extraordinaire mais il n'est pas mauvais non plus. C'est pareil avec le coup droit, il en fait un, deux ou trois très bons puis soudain il en tire un moins bon, moins lifté...Mais c'est pareil pour tout le monde, Djokovic et Federer, non plus, ne sont pas toujours à leur meilleur niveau. C'est normal qu'il se sente bien la plupart du temps et qu'il ait des coups de moins bien de temps en temps.

T.N. : Je pense que c'est parce qu'il est concentré, il essaie de le faire à tout prix mais je ne sais pas exactement.

T.N. : Je ne sais pas, je crois qu'il a un bon mental mais tous les bons joueurs comme Federer, Djokovic, Ferrer aussi. La plupart du temps les champions font la différence avec le tennis, avec la technique, le contrôle de la balle, mais aussi avec le mental, avec la volonté de gagner et c'est ce qui fait qu'ils sont si forts. L'an dernier Djokovic avait un mental incroyable, dans les moments difficiles il jouait des points incroyables, il avait confiance. Cette année il est aussi très fort peut-être légèrement moins bon que l'année dernière, Federer aussi mais c'est normal.