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Roland-Garros 2013 : Jo-Wilfried Tsonga, un an après

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 24/05/2013 à 21:06 GMT+2

Passé tout près d'un énorme coup l'an dernier face à Novak Djokovic, Jo-Wilfried Tsonga avait quitté Roland-Garros meurtri. Il y revient plein d'espoir.

Roland-Garros 2013 Tsonga

Crédit: Panoramic

C'était il y a un an. A quelques jours près. Face aux journalistes, en salle de presse, Jo-Wilfried Tsonga ne masquait ni sa déception ni ce qu'on peut appeler sa peine. Le mot n'est pas trop fort. Le Manceau venait de jouer un des plus grands matches de sa carrière, mais il l'avait perdu, face à Novak Djokovic, malgré plusieurs balles de match. Douze mois après cette expérience à la fois excitante et douloureuse, on le retrouve au même endroit, dans la salle d'interview du court Philippe-Chatrier. Mais l'état d'esprit, lui, a changé. Jo a retrouvé ce sourire qu'on lui connait. Il est d'humeur à plaisanter, comme quand une journaliste l'interroge sur les raisons de son élégance. Il faut dire que, contrairement aux autres, il s'est pointé en conférence de presse en chemise, petit pull et cravate. "Alors quoi, on doit toujours être mal habillé, nous les joueurs?", s'amuse-t-il.
Derniers moments de détente avant de passer aux choses sérieuses. Ce Roland-Garros, c'est un rendez-vous clé dans la saison de Jo-Wilfried Tsonga et, potentiellement, dans sa carrière. A 28 ans, il n'est certes pas au bout du chemin mais il ne doit plus non plus trainer en route s'il veut vivre de grandes heures porte d'Auteuil. Longtemps, la terre battue a été considérée comme son maillon faible. Ce n'est plus le cas. "A vrai dire, je n'ai jamais eu de surface de prédilection, précise-t-il. J'aime bien jouer un peu partout. Je suis de plus en plus à l'aise sur terre battue. C'est une surface que j'aime, sur laquelle j'ai grandi et, comme sur toutes les surfaces, je suis un meilleur joueur d'année en année." Ses résultats en attestent. Ceux du printemps 2012 comme ceux des dernières semaines. Avec un quart de finale à Madrid et une demie à Monte-Carlo, il a confirmé qu'il était devenu un client sérieux sur l'ocre.
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Tsonga spielt um den Finaleinzug in Monte Carlo

Crédit: SID

Douze mois pour se mettre physiquement au niveau
De quoi rêver en grand à Roland? Oui et non. Comme le dit Roger Federer, interrogé sur les chances d'un Tsonga (qu'il pourrait retrouver en quarts de finale) cette année à Paris, "aller en quarts de finale, c'est bien, mais gagner un tournoi comme Roland-Garros, c'est quand même autre chose". Pour mémoire, Tsonga n'est même jamais allé en finale d'un tournoi sur terre dans sa carrière. Alors de là à l'installer en candidat au titre, même en second rideau derrière Nadal ou Djokovic, il y a un pas à franchir. JWT ne dit d'ailleurs finalement pas autre chose. Oui, il y a son parcours de l'an passé, mais il refuse d'y voir une référence. "Ce serait une référence si j'avais gagné le tournoi. Mais là, j'ai perdu en quarts", rappelle-t-il. En revanche, que son aventure 2012 et son match de mammouth contre Djokovic lui donne des idées, c'est une certitude. "Cela me permet d'y croire encore plus, de me dire que je n'étais qu'à un point du dernier carré, se convainc-il. C'était positif de savoir que je pouvais rivaliser avec un joueur comme ça en cinq sets à Roland-Garros." Maintenant, il faut trouver le moyen de gagner, pas seulement de rivaliser. De gagner ce petit point qui change tout.
Une défaite comme celle contre Djokovic l'an dernier n'a de sens que si on en tire les conséquences. Dès sa sortie du court, Tsonga avait ciblé ce qui lui avait fait défaut: physiquement, contrairement à son adversaire, il n'était pas prêt à jouer cinq sets d'intensité égale. "Après ce match, explique-t-il, je me suis rendu compte du fossé entre moi et ce genre de joueurs." Alors ces douze derniers mois, il a mis l'accent sur ce point: prendre de la caisse, être prêt à tenir cinq heures s'il le faut. "J'ai essayé de prendre un coach pour m'entrainer plus rigoureusement, avoir un équilibre dans mes entrainements et surtout, je me suis donné à fond. Je pense sincèrement que j'ai franchi un cap physiquement. J'attends les "répercussions" sur le terrain maintenant, de tout ce travail que j'ai fourni ces derniers mois. Je n'ai pas de doute sur le fait qu'à un moment donné ça va payer." Roland-Garros tombe à pic pour ça.
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Tsonga / Indian Wells / 2013

Crédit: Eurosport

Mais Jo Tsonga ne veut pas voir si loin. Fidèle à lui-même, il ne tire pas de plan sur la comète. On a beau lui parler de bon tableau, lui dire qu'éviter Djokovic et Nadal lui offre, comme à d'autres, une occasion en or de frapper un grand coup, il ne regarde pas plus loin que le bout de son premier tour, face à cet Aljaz Bedene ("je ne sais même pas comment ça se prononce", s'excuse-t-il) dont il ignore à peu près tout. "Je ne regarde quasiment jamais au-delà de mon premier adversaire. Là, je ne sais même pas dans quel quart de tableau je suis? Ferrer, c'est ça?", interroge-t-il en déclenchant les rires de la salle. Perdu, il est dans celui de Roger Federer. A J-2, il est encore temps de rigoler. Tout le mal qu'on lui souhaite, c'est de repartir de Roland-Garros avec ce même sourire. Ce serait bon signe.
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Tsonga : "Faire encore mieux que les années précédentes"

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