Roland-Garros 2014 : Djokovic de retour dans le dernier carré d'un Grand Chelem

Cette fois-ci, il ne s’est pas laissé surprendre. Battu en cinq sets en quarts de finale de Melbourne par Stanislas Wawrinka, Novak Djokovic a remis les pieds avec autorité dans le dernier carré d’un tournoi du Grand Chelem. Mardi, le Serbe a dominé Milos Raonic en trois sets (7-5, 7-6, 6-4). Un résultat qui l’envoie en demi-finales de Roland-Garros pour la quatrième année consécutive. Cette fois-ci, pas de Roger Federer, ni de Tomas Berdych face à lui, mais leur bourreau : Ernests Gulbis. Contrairement à son match face au Suisse, gagné en cinq sets, le Letton n'a eu besoin que de trois sets pour pousser le Tchèque vers la sortie (6-3, 6-2, 6-4).

Le numéro deux mondial s’attendait à un match serré, il n’a pas eu tort. Mais contrairement à Rome, lieu de leur dernier affrontement juste avant Paris, le Serbe n’a pas concédé de set. Pourtant, le Canadien avait cette arme que Tsonga n’avait pas la veille : une première balle de feu. Mais ses 21 aces et ses 70% de premières balles, dont 79% de réussite derrière, n’ont pas eu raison du Serbe. La faille ? La seconde balle, bien sûr, où l’élève de Ljubicic et Piatti a clairement montré ses limites face à ce retourneur exceptionnel qu’est Djokovic (22% de réussite, 10 points inscrits sur 34).

Après un premier set remporté 7-5 sur sa troisième balle de break, le Serbe a enfoncé le clou dans le jeu décisif de la manche suivante, où aucune occasion de break ne s’est présentée de part et d’autre. Après 1h40 de jeu, Raonic a accusé le coup en concédant deux fois sa mise en jeu dans la troisième et dernière manche. Si Djokovic, pourtant très bon sur ses mises en jeu tout au long du match, a manqué une première opportunité de boucler le match à 5-2 dans un moment de relâchement, la seconde à 5-4 a été la bonne.

Avec une assurance au beau fixe et des démonstrations à faire pâlir, le numéro deux mondial n’est plus qu’à une marche de retrouver la finale de Roland-Garros, sans doute face à Rafael Nadal. Il n’a plus qu’un seul obstacle : Ernests Gulbis, tombeur de Roger Federer et Tomas Berdych coup sur coup, ce même joueur que le Serbe avait éliminé en quarts de finale ici-même en 2008 en trois sets (7-5, 7-6, 7-5). Six ans plus tard, le Letton aura-t-il les clés pour empêcher Djokovic de rallier une deuxième finale à Paris ? Ce serait comme un cadeau d’anniversaire pour Nadal.