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Blacklister un arbitre de chaise, c'est possible quand on s'appelle Nadal ou Wawrinka

Sébastien Petit

Mis à jour 27/05/2015 à 20:10 GMT+2

ROLAND-GARROS. Empêcher un arbitre d'officier sur un match est une pratique entendue par l'ATP. Rafael Nadal a confirmé que sa demande de mise à l'écart de Carlos Bernardes, suite à leur différend à Rio en février, avait été acceptée par l'ATP. Mais l'Espagnol n'est pas le seul à avoir bénéficié de ce traitement de faveur.

Carlos Bernardes, juge arbitre, face à Rafael Nadal

Crédit: AFP

Mardi, Rafael Nadal a confirmé ce que le Telegraph avait révélé la semaine dernière : l'ATP a bien accepté que Carlos Bernardes ne soit plus le juge arbitre de ses rencontres jusqu’à nouvel ordre. La raison ? Un différend qui date du mois de février. Au tournoi de Rio, cet arbitre avait réprimandé l'Espagnol qui prenait trop de temps entre chaque point.
"Je n'ai aucun problème personnel avec lui, c'est un mec bien. Mais je ne crois pas qu'il soit le meilleur juge de chaise en ce moment, a expliqué Nadal en conférence de presse. Il m'a mis plus de pression que les autres arbitres. De mon point de vue, il est injuste que les autres joueurs cassent des raquettes, en faisant le spectacle sur le court. Et tout cela est plus important qu'un retard de 5, 6 secondes entre deux points. Je ne peux pas accepter ça. Il n'a pas manifesté énormément de respect à mon égard. Pour nous deux, je pense que c'est bien de faire une petite pause en quelque sorte."

Wawrinka : "J'ai aussi fait une demande pour une courte période"

Choisir un arbitre de chaise ou plutôt choisir de ne pas avoir recours à tel ou tel arbitre sur le circuit, c'est donc possible. Questionné à ce sujet mercredi, Stanislas Wawrinka a reconnu avoir eu lui-même usé de ce privilège auprès de l'ATP. "J'ai fait cette demande pour une courte période, pour des problèmes directs avec l'arbitre", a reconnu le Suisse avant de préciser : "Quand un joueur fait une demande, elle doit être accordée quand l'arbitre a fait des fautes, c'est le plus important. Si c'est juste une personne qui ne convient pas ou un arbitre qu'on aime pas, cette demande ne doit pas être accordée."
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Stan Wawrinka a chuté d'entrée à Indian Wells

Crédit: AFP

La "faute" reprochée par Nadal à cet arbitre est d'avoir sanctionné d'un point d'avertissement le changement de son short qui le gênait. Ceci faisait suite à plusieurs remontrances de Carlos Bernardes qui estimait que le Majorquin prenait trop de temps entre deux échanges. "Je ne connais pas vraiment les raisons de Rafa, poursuit Wawrinka. Je crois que les arbitres essayent d'être plus stricts concernant les 25 secondes accordées entre deux points. Mais les arbitres n'arrivent pas à l'appliquer à tous les joueurs."
Sur un plus petit court, les arbitres sont plus stricts pour éduquer les joueurs et renforcer les règles de jeu
Sentiment confirmé par Roger Federer ce mercredi en conférence de presse : "Il est clair que sur les grand terrains, les arbitres ont beaucoup plus d'expérience et savent comment gérer la situation. Mais c'est vrai que sur un plus petit court, les arbitres sont plus stricts pour éduquer les joueurs et renforcer les règles de jeu. Alors que sur le central, on peut laisser aller un petit peu pour le bien du match."
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Roger Federer en conférence de presse

Crédit: Imago

Les grands joueurs du circuit auraient-ils donc un traitement de faveur par rapport aux autres ? Sur le court, visiblement non, mais en coulisses, ce serait bel et bien autre chose. "Les arbitres de chaise sont des humains, a souligné Novak Djokovic mardi soir, tout le monde peut faire des erreurs. Je me souviens de certains matches où je n'étais pas très satisfait de la façon dont l'arbitre de chaise avait rendu sa décision, a poursuivi le numéro un mondial. Mais pour ma part, je n'ai jamais formulé une telle requête. Cela ne serait pas juste vis-à-vis de ce qu'ils font."
"Moi même je fais une fixation avec un arbitre en particulier, a confié Jo-Wilfried Tsonga, avec qui je pense qu'il va forcément se passer quelque chose. Mais ça s'arrête là. Cela dit, quand nous les joueurs faisons des erreurs, on quitte le tournoi tout de suite, nous." En tout cas, Carlos Bernardes ne pourra pas arbitrer un éventuel quart de finale entre Nadal et Djokovic à Paris, voire la finale de Roland-Garros si l'Espagnol s'y qualifie pour la dixième fois.
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