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Good Morning Roland – C'est l'heure de se mouiller : Nadal ou Djokovic ?

Laurent Vergne

Mis à jour 03/06/2015 à 08:09 GMT+2

ROLAND-GARROS – Laurent Vergne répond à vos questions chaque matin avant le coup d'envoi de la journée Porte d'Auteuil. Ce mercredi, difficile de passer à côté de Rafael Nadal et Novak Djokovic.

Nadal djokovic

Crédit: AFP

L.V. : Il y a deux ans, avant leur fameuse demi-finale, j'avais donné un tout, tout, tout petit avantage à Nadal. Tout en sachant que toutes les issues étaient envisageables. Cette fois, même chose, mais en sens inverse : je donne un tout petit avantage à Djokovic. Tant de confiance, tant de victoires… Il est probablement plus fort encore qu'en 2011 et une incertitude plane toujours sur les hauteurs auxquelles Nadal est capable de se hisser dans ce tournoi. Je pense que, dans les moments les plus cruciaux, la confiance accumulée par le Serbe ces derniers temps sera plus forte que celle engrangée par Nadal ici depuis 10 ans. Mais n'attendez que Nadal prenne une fessée. Disons que c'est du 51-49 pour le Serbe.

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L.V. : Non. Ce n'est qu'un quart de finale. Le vainqueur n'aura encore rien gagné. Il sera juste en demi-finale. Quand on a joué autant de rencontres avec un titre en jeu que Nadal et Djokovic, un quart de finale, c'est spécial, parce que ce n'est pas arrivé depuis longtemps, mais la portée historique reste limitée. En la matière difficile d'égaler leur finale 2012 ici à Roland-Garros. C'est probablement la finale de Grand Chelem la plus historiquement chargée de ces 30 dernières années. L'un, Nadal, jouait pour devenir seul recordman des victoires à Paris. L'autre, Djokovic, pour signer le Grand Chelem sur deux ans et devenir le premier joueur depuis Rod Laver à détenir simultanément les quatre couronnes. Pas mal, non ?

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L.V. : Depuis le temps, j'ai appris à ne pas enterrer un joueur de la trempe de Federer. Je ferais son oraison funèbre de champion le jour où il annoncera sa retraite, c'est plus prudent. L'an dernier, il avait été sorti dès les huitièmes à Roland-Garros, et ça ne l'avait pas empêché de passer à un set du titre à Wimbledon. Il n'a plus gagné de majeur depuis trois ans, il n'a joué qu'une finale sur cette période, donc c'est clairement de plus en plus dur pour lui. Mais à Wimbledon, il figurera parmi les prétendants. Ailleurs, l'équation devient un peu plus complexe au fil du temps. N'oubliez pas que Pete Sampras, avant de sortir par la grande porte à l'US Open en 2002, avait été battu au 2e tour à Wimbledon par George Bastl deux mois plus tôt. Et tout le monde lui suggérait de ranger ses raquettes. Alors…

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L.V. : Celui d'aujourd'hui possède les certitudes que celui de l'Open d'Australie 2014 était justement en train de chercher (et de trouver) à Melbourne. Wawrinka a un immense atout dans son jeu : il sait que tout dépend de lui. Il sait que s'il produit son meilleur tennis, celui de Melbourne 2014, celui de la finale de Coupe Davis, il n'a pas à s'occuper de qui est en face de lui. Il a vraiment rendu une copie parfaite contre Federer. Il n'y a quasiment rien eu à jeter. C'est une grande, grande victoire. Je l'avais trouvé très impressionnant contre Simon. Mais ce n'était "que" Simon, pouvait-on se dire. Là, c'était Federer et ça n'a pas changé grand-chose. Franchement, je ne l'ai jamais trouvé aussi impressionnant.

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L.V. : Je le pense, oui. Evidemment, dire que l'affaire aurait été dans le sac contre Federer est absurde. Mais j'aurais été plus confiant pour lui face à Federer que face à Wawrinka. Face à ce Wawrinka-là, en tout cas. Jo devra vraiment sortir le match parfait pour faire descendre le Suisse de son nuage.
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