Good Morning Roland - Le choc Djokovic-Nadal, un piège pour Rafa ou Nole ?

L.V. : D'ailleurs, vous aurez remarqué qu'on ne parle jamais énormément de David Ferrer. C'est à la fois injuste et bien normal, puisque ça lui va très bien comme ça. Plus sérieusement, Ferrer reste Ferrer et je pense qu'il sera dur à battre. En revanche, un finaliste en puissance, je n'en suis pas certain. Pas par rapport à son propre niveau de jeu, mais du fait de son tableau. S'il était dans la partie basse, oui. Là, avec potentiellement (probablement?) Murray en quarts et surtout plus probablement encore Nadal ou Djokovic en demies, c'est le périph aux heures de pointe. Je serais donc très surpris de ne pas le voir en quarts et plus encore de le voir en finale.

L.V. : Piège n'est pas le mot je pense. Pour l'un comme pour l'autre, c'est tout sauf un piège. Après plus de 40 duels dont 6 ici à Roland-Garros, il n'y a plus de surprise, de pièges ou d'inconnues. Si la question est de savoir pour qui c'est une mauvaise nouvelle, je dirais Djokovic. Il aura beaucoup plus à perdre que Nadal dans cette affaire. Une défaite en quarts de finale serait considérée comme un gros échec pour lui au vu de sa saison et surtout du rapport de forces entre lui et le reste du circuit ces derniers mois. Entre lui et Nadal, notamment. C'est sa plus belle occasion de gagner Roland-Garros jusqu'ici, du fait de la conjonction entre son niveau exceptionnellement élevé et des difficultés, mêmes relatives, de Nadal, cette saison sur terre. Nadal, lui, a déjà ses neuf couronnes parisiennes. L'enjeu n'est pas le même.

L.V. : Sans doute pas, parce que ces joueurs ont trop de vécu pour paniquer comme Cuevas a pu le faire. Face à de tels joueurs, le public peut aider à se surpasser, à être plus performant, mais il ne fait pas gagner les matches. Contre un Cuevas, si.

L.V. : Je me méfie de ce genre de conclusions. Elle est en huitièmes, elle n'a pas gagné le tournoi non plus. On en saura plus en fonction de son résultat final dans cette édition 2015. Mais elle a montré une force de caractère intéressante dans ces trois premiers matches. Alors, dans cette optique, oui, cela peut constituer une étape importante pour elle. Mais il faut qu'elle aille plus loin, au moins en quarts, pour quitter Paris avec le sentiment d'avoir passé un cap.

L.V. : Non je ne pense pas que Monfils possède un avantage psychologique sur Federer. Oui, il l'a battu lors de leurs deux derniers matches, mais dans l'esprit de Federer (il l'a encore redit vendredi), la défaite en Coupe Davis ne l'a pas du tout affecté, compte tenu des circonstances particulières. Il avait peur de se blesser et avait joué sur la retenue, même si Monfils, lui, jouait le feu. Et puis si Monfils l'a battu à Monte-Carlo, Federer a gagné leurs trois duels à Roland. Ça équilibre largement l'éventuel rapport de force psychologique. Concernant cette semaine, oui Federer s'est promené mais il n'a pas eu une opposition énorme non plus. Je pense que Monfils a réellement une chance s'il digère les efforts des deux derniers matches. En tout cas, je vois un vrai match, pas une partie à sens unique, dans un sens ou dans l'autre. Je ne crois pas que Monfils prendra trois petits sets.