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Tsonga, l'homme qui aimait le Grand Chelem

Laurent Vergne

Mis à jour 02/06/2015 à 09:53 GMT+2

ROLAND-GARROS – Malgré une longue absence et une préparation peu concluante, Jo-Wilfried Tsonga répond encore présent à Roland-Garros. Comme si souvent en Grand Chelem.

Jo-Wilfried Tsonga à Roland Garros en 2015

Crédit: Panoramic

Jo-Wilfried Tsonga adore le Grand Chelem. On ne pourra jamais lui enlever ça. C'est presque une assurance tout-risque. Jamais, ou presque, il n'y connait de contre-performance. Depuis cinq ans, son seul véritable échec en la matière reste son élimination au deuxième tour de l'US Open 2012 contre Martin Klizan. Il y a bien aussi sa défaite au même stade à Wimbledon, l'année suivante, mais face à Ernests Gulbis, le Manceau avait été contraint à l'abandon, ratant d'ailleurs toute la tournée estivale et l'US Open derrière.
Pour le reste, il suffit de regarder le nom de ses bourreaux en Grand Chelem pour mesurer à quel point Tsonga est presque toujours à sa place. Au minimum. La saison dernière, il a échoué quatre fois en huitièmes de finale ce qui, pour lui, peut sembler décevant. Mais il a perdu deux fois contre Djokovic, une fois face à Federer et une autre contre Murray. On a fait plus honteux. En dehors des deux "couacs" Klizan et Gulbis, sur ses 12 derniers tournois majeurs disputés, le classement moyen de son vainqueur au moment où il l'a affronté se situe entre la 6e et la 7e place.
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Jo-Wilfried Tsonga face à Tomas Berdych

Crédit: Eurosport

Au-dessus de Noah

A force de constance, Jo-Wilfried Tsonga vient d'établir un record passé inaperçu dimanche mais qui témoigne de sa significative constance au plus haut niveau. En battant Tomas Berdych, il s'est qualifié pour la 11e fois de sa carrière pour les quarts de finale d'un tournoi du Grand Chelem. Il dépassé Yannick Noah, qui en totalise 10. Personne n'a fait mieux depuis l'époque des Mousquetaires Cochet, Lacoste et Borotra dans les années 1920-1930.
JoueurQuarts de finale (ère Open)
1. Jo-Wilfried Tsonga11
2. Yannick Noah10
3. Henri Leconte9
4. Sébastien Grosjean9
5. Cédric Pioline8
6. Gaël Monfils6
7. Guy Forget5
8. Arnaud Clément3
Nicolas Escudé3
Patrick Proisy3
Evidemment, rien ne remplace un titre, et cela manque à Tsonga, mais en termes de régularité, le meilleur joueur français du XXIe siècle n'a pas d'égal. A titre d'exemple, Gaël Monfils, Richard Gasquet et Gilles Simon cumulent à eux trois… 10 quarts de finale en Grand Chelem. Et c'est la même chose pour les présences dans le dernier carré (5 pour Tsonga, 3 pour les trois autres). Jo est aussi, bien sûr, le seul joueur de sa génération à avoir disputé une finale majeure. En Grand Chelem, au niveau français, il y a donc lui et les autres.
 Quand physiquement je me sens bien, je sais que peu importe les résultats que j'ai pu avoir avant
 Cela se vérifie même dans ce Roland-Garros qu'il a pourtant abordé en sortant d'une période difficile. Absent pendant quatre mois à cause d'une blessure à l'avant-bras droit, il n'a obtenu aucun résultat significatif depuis son retour à la compétition en mars. Or voilà que, comme par miracle, il se hisse presque facilement en quarts, où il sera le seul représentant tricolore. Comme souvent, donc.
 Mais Tsonga, lui, n'y voit aucune forme de miracle. Juste la force de l'habitude. "La dose de confiance que j'ai, c'est que dans les Grands Chelems, je suis toujours présent, rappelle-t-il. Quand physiquement je me sens bien, je sais que peu importe les résultats que j'ai pu avoir avant, je suis un joueur solide dans ce genre de compétition." A Paris, depuis trois ans, il faut s'appeler Djokovic ou Ferrer pour le stopper. Et Nishikori, que pense-t-il de tout ça ?
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