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Djokovic a relevé un "défi mental" depuis deux jours

Laurent Vergne

Publié 01/06/2016 à 20:31 GMT+2

ROLAND-GARROS - Vainqueur de Roberto Bautista Agut en quatre sets et deux jours, Novak Djokovic est resté maître de lui-même malgré les conditions de jeu délicates, l'attente, les interruptions et les reports. Ce huitième de finale a joué avec les nerfs du numéro un mondial, sans pouvoir les mettre à vif.

Novak Djokovic

Crédit: Panoramic

Novak Djokovic a battu Roberto Bautista Agut en huitièmes de finale. Mais au fond, le numéro un mondial a plus remporté une victoire sur lui-même que contre son adversaire du jour, ou plutôt des deux derniers jours. Entre les conditions de jeu très difficiles, la perte du premier set et l'interminable attente de la journée de mardi, il a été sacrément testé sur le plan psychologique. "C'était un vrai défi mental", a estimé le Serbe, bien heureux de s'en sortir en quatre manches et, finalement, sans trop de frayeurs.
Mais des jours comme ce 31 mai vous mettent à rude épreuve. "Je suis arrivé à 9 heures du matin, je suis parti à 19 heures, 20 heures, a-t-il rappelé. Puis c'est vrai que les conditions étaient plus que délicates. Roberto et moi-même avons joué deux sets sous la pluie. Il a pratiquement plu pendant toute la rencontre, donc nos performances s'en sont trouvées affectées. Mais au-delà du jeu, c'est d'abord sur la concentration que ça joue. Il faut accepter les circonstances et les décisions. Mais psychologiquement, il faut rester fort toute la journée."
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Deux jours et 4 sets plus tard, Djoko est en quarts : le résumé de son match face à Bautista

Le deuxième match le plus long de ma carrière

Dans ce contexte particulier, Djokovic n'a jamais affiché une once d'agacement ou un début de panique. Or, à Rome, lors de son dernier tournoi de préparation avant Roland-Garros, on l'avait vu très nerveux, pratiquement à tous les matches, y compris lors des premiers tours. Paradoxalement, à Paris, il parait beaucoup plus zen, pour le moment en tout cas. D'où sa satisfaction d'avoir géré au mieux ce huitième de finale. Mais ça ne vient pas de nulle part. "C'est un travail sur soi-même qu'il faut faire toute l'année, et tout au long de sa carrière, pour arriver à ne pas se frustrer dans un match comme celui-là, relève Nole. A mes yeux, on ne peut pas faire grand-chose si ce n'est qu'il faut adopter une bonne attitude, de la sérénité, du calme, de la concentration. L'expérience est salutaire, j'ai déjà connu ce type de situation."
Il a même déjà connu pire. Comme il l'a rappelé mercredi, il a déjà joué un match étalé sur... cinq jours, lors de l'édition 2007 de Wimbledon qui avait connu une météo à peu près aussi catastrophique que celle de Roland-Garros cette année. "C'est le plus long match que j'ai effectué, se souvient Djokovic. Celui contre Bautista Agut, je pense que c'est le deuxième match le plus long de ma carrière, pour les mêmes raisons, à cause de la pluie."
Peut-être parce qu'il s'est sorti de ce potentiel mauvais pas, le triple finaliste de Roland-Garros se veut plutôt philosophe face aux conditions de cette deuxième semaine. En s'appliquant l'adage : "ne t'occupe pas de ce sur quoi tu ne peux influer." "La météo est ce qu'elle est, on ne peut pas la changer quand on est sur le court. On a suffisamment d'autres choses à gérer. Oui, ça peut être très frustrant mais il faut s'en accommoder, nous n'avons pas le choix." Novak le fataliste a appris à relativiser beaucoup de choses dans ce tournoi qui, obstinément, se refuse à lui depuis près d'une décennie et sa première demi-finale en 2007. Alors, temps pourri ou pas, il fait avec ce qu'il a.
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