Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Novak Djokovic : "Vous savez, il m'arrive aussi de m'imaginer en vainqueur ici..."

Laurent Vergne

Mis à jour 20/05/2016 à 22:29 GMT+2

ROLAND-GARROS – Novak Djokovic retente sa chance. Présent à sept reprises dans le dernier carré et trois fois finaliste sans jamais avoir gagné, le Serbe est le maudit du Grand Chelem parisien. Cette année encore, il semble avoir une réelle opportunité de s'imposer. Il y croit, mais se montre philosophe devant la perspective d'un nouvel échec.

Novak Djokovic à Roland-Garros - 2015

Crédit: Panoramic

Comme tous les joueurs du tableau, vous allez vivre votre premier tournoi du Grand Chelem sans Roger Federer…
N.D. : Oui, c'est clairement une perte pour le tournoi. On n'a pas l'habitude de voir Roger zapper un Grand Chelem. Mais la nature de sa blessure n'est pas anodine. Je suis sûr que s'il avait pu défendre pleinement ses chances, il serait venu. Mais, même sans lui, le tournoi sera sympa et intéressant, j'en suis certain.
Vous chassez une fois encore ici le seul Grand Chelem qui manque à votre palmarès. Avez-vous changé quelque chose cette fois dans la façon de vous préparer ?
N.D. : Non, rien de particulier. Je vais garder ma routine habituelle et le programme que j'ai suivi tout au long de ces années. Je suis très excité de venir ici, comme toujours. Bien sûr, il y a beaucoup d'attentes, de ma part, de la part de mon staff, de mon entourage, parce que c'est le seul Grand Chelem que je n'ai jamais gagné. Est-ce que je vais y arriver cette année ? C'est la même question qui revient à chaque fois que j'arrive ici.
C'est une pression particulière pour vous ?
N.D. : Oui, bien sûr, mais ni plus ni moins que les autres années. Je connais cette sensation.
Vous allez avoir 29 ans dimanche. Y a-t-il un sentiment d'urgence cette année, plus que les autres, pour gagner enfin ce tournoi ? Le temps passe…
N.D. : Pour être honnête, pour moi, l'âge, c'est vraiment juste un chiffre. Je crois que j'ai encore de nombreuses années devant moi, je suis assez tranquille par rapport à ça. J'aurai d'autres opportunités de gagner Roland-Garros. D'une certaine manière, ça m'enlève de la pression pour 2016. Si je peux mettre la main sur la coupe dès cette année, c'est parfait. Mais si ça ne marche pas, il y en aura d'autres, parce que je n'ai l'intention de ralentir.
Ce serait un échec pour vous de ne jamais remporter Roland-Garros ?
N.D. : Si ça n'arrive jamais, je serai très humble par rapport à ça. Je regarderai mes résultats et il faudra que je me satisfasse de ce qui aura été accompli. Même si ma carrière s'arrête demain, j'aurai quand même fait quelques petites choses dont je pourrai être fier. Voilà comment je vois les choses. Je ne les aborde pas en essayant d'être obsédé par tel ou tel tournoi. Je ne veux pas faire de Roland-Garros une obsession.
Mais vous imaginez-vous vraiment ne jamais gagner Roland-Garros ?
N.D. : Ah oui, je peux, puisque, pour l'instant, ce n'est jamais arrivé (rires). Donc je me l'imagine chaque jour ! Mais vous savez, il m'arrive aussi de m'imaginer en vainqueur ici. Alors voyons ce que la vie a prévu pour moi...
Par rapport aux tournois que vous avez disputés avant Roland-Garros, êtes-vous satisfait ?
N.D. : Entre Madrid et Rome, j'ai joué 10 matches, c'est le maximum de ce que je pouvais faire. C'était l'idéal dans l'optique de Roland-Garros. J'avais besoin de ça. Je peux donc dire raisonnablement qu'en termes de compétition, je suis prêt. Après, c'est juste une question de trouver le rythme et l'énergie supplémentaires qui sont nécessaires pour des matches en trois sets gagnants sur la surface la plus exigeante au plan physique. Mais je suis content, oui.
Lors des deux derniers tournois, vous avez affronté Andy Murray en finale. Il est devenu un très gros client sur terre. Dans quel domaine a-t-il le plus progressé sur terre à votre avis ?
N.D. : Beaucoup de gens ont parlé de sa seconde balle et je crois que c'est vrai. C'est sans doute la partie de son jeu qu'il a le plus travaillé. Il a progressé dans ce domaine. Sa seconde balle va plus vite, elle est plus profonde et c'est important, ça lui donne un deuxième coup de raquette plus facile à jouer derrière à l'échange.
Le tableau est sorti vendredi matin. Faites-vous partie de ces joueurs qui ne regardent pas vraiment leur tirage ou est-ce que vous envisagez déjà de possibles duels plus tard dans le tournoi?
N.D. : Je parle pour moi bien sûr, même si je crois que c'est un peu le cas de tout le monde, mais la curiosité est trop forte, alors on jette tous un œil au tableau. Après, regarder vraiment en détail et imaginer que vous allez croiser telle ou telle tête de série, tel ou tel joueur, c'est très personnel. J'essaie de rester focalisé sur le prochain match même si, je l'avoue, je regarde aussi l'ensemble du tableau (sourire).
picture

Stan Wawrinka et Novak Djokovic, à l'issue de la finale de Roland Garros 2015

Crédit: Panoramic

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité