Paire n'a pas brillé mais il a évité la sortie de route

Un grand ouf de soulagement pour Benoît Paire. Sous le crachin et dans la fraicheur de cette première journée parisienne, le Français a ouvert les débats sur le court Suzanne-Lenglen. Alternant le bon et le franchement catastrophique, à l'image de ses 78 fautes directes et 10 doubles fautes, la tête de série numéro 19 a énormément souffert pour venir à bout du qualifié moldave Radu Albot, 137e mondial et qui n'a pas gagné un seul match sur le circuit principal cette saison.

Après 2h59 d'un match très moyen, Paire s'est imposé en cinq manches (6-2, 4-6, 6-4, 1-6, 6-4) pour se hisser au deuxième tour, où il affrontera le Russe Teymuraz Gabashvili, vainqueur de l'Américain Donald Young (7-6, 6-2, 6-3). Paire a fait tout le jeu dimanche, les points (65 coups gagnants à...16) mais aussi, et surtout, les fautes. La rencontre a donc vécu au (faux) rythme des sautes d'humeur de l'Avignonnais. Il y a eu au total 19 breaks et c'est sur son 10e break de la journée que Paire a enfin conclu ce match piège.

"C'est un soulagement. Ce n'était pas simple avec ces conditions lourdes. J'ai eu du mal à servir et ça m'a rendu le match compliqué alors que j'étais bien parti et que ça paraissait simple", a résumé Paire. Malgré son match en cinq sets, il n'a pas trop puisé dans ses réserves, vu le peu d'intensité de la rencontre. "Pour la fatigue, ça ira. il n'y a pas eu trop de longs rallyes", a confirmé le Français, qui a décidé de se passer d'entraîneur après sa séparation avec Lionel Zimbler. "Pour me préparer, je me suis appuyé sur mon frère et sur mes amis. Je suis seul depuis février, je le fais plutôt pas mal. Je n'ai pas forcément besoin d'un discours sur le bord du terrain", a-t-il expliqué.