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Bernard Giudicelli (FFT) : "Il faut qu’on arrête de se prendre pour ce qu’on n'est plus"

Cyril Morin

Mis à jour 07/06/2017 à 21:04 GMT+2

ROLAND-GARROS - Après une quinzaine clairement décevante pour les joueurs français, Bernard Guidicelli, nouveau président de la FFT, s’est exprimé sur le niveau actuel du tennis tricolore. Et il ne mâche pas ses mots..

Gasquet et Monfils - Roland-Garros 2017

Crédit: Getty Images

Vous avez dit Berezina ? Vous n’avez pas tort. Cette quinzaine parisienne a clairement été décevante pour le tennis tricolore. Si les Françaises, via Kristina Mladenovic et Caroline Garcia, ont réussi des prestations remarquées, les hommes, eux, n’ont clairement pas éclairé la voie. C’est bien simple, aucun Français en quarts, c’est du jamais vu depuis 2010.
Mais là où le bilan fait mal, c’est qu’il n’y avait que le pauvre Monfils pour se targuer d’une éventuelle place en quarts. Car avant lui, les Bleus étaient tombés comme des mouches. La preuve en image.
Les Français au tapis à Roland
Les joueurs français sont difficiles
Alors, forcément, en tant que nouveau patron du tennis français, Bernard Giudicelli était attendu pour des explications. Et il les a données, sans langue de bois. En chargeant au passage les joueurs. Invité de RMC, le président de la FFT a d’abord expliqué ne pas pouvoir tout changer du jour au lendemain : "Ça n’a pas été difficile pour les Français, ce sont les Français qui sont difficiles" avance-t-il d’abord avant de mettre en avant la nouvelle politique mise en place : "On a été élu depuis 108 jours. On ne peut pas révolutionner le monde du tennis. On s’est présentés parce qu’on sait que notre sport n’a pas suffisamment la culture de la gagne. Depuis qu’on a notre nouveau DTN, Jean-Luc Cotard, on travaille à une remise en cause en profondeur pour que les jeunes comprennent le tennis international, connaissent leurs adversaires très jeunes".
En cause, évidemment, la formation des graines de champions françaises, qui, selon Guidicelli, prenne du retard "dès 12 ans". "À 18 ans, c’est trop tard. On a 19 jeunes engagés dans le tableau juniors, seuls trois sont arrivés au second tour. La Russie est la meilleure nation au monde mais on voit émerger des nations comme le Japon et l’Argentine" explique-t-il ensuite pour situer le tennis français dans un hiérarchie mondiale où il semble loin du sommet.
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Travailler la tête
"Il faut que les Français aient les yeux en face des trous et qu’on arrête de se prendre pour ce qu’on est plus" conclut le successeur de Jean Gachassin, demandant la remise en question de tous les acteurs du sport et le retour du travail "de façon très modeste".
Au-delà de l’aspect technique et physique, Guidicelli assure vouloir travailler le mental, jugé trop friable par certains, des tennismen français. "Ce qu’il a manqué aux Français pour aller plus loin, c’est la grinta. Il faut travailler selon les normes du tennis moderne. C’est-à-dire avoir une capacité physique, une caisse très tôt et aussi de travailler la tête". Simple comme un discours. Reste à trouver des solutions. Histoire de voir à nouveau le Chatrier s’enflammer grâce aux Français.
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Jo-Wilfried Tsonga

Crédit: Getty Images

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