Federer : "Incroyable"

US OPEN 2006 - FEDERER VERS LE PETIT CHELEM

R.F. : C'est incroyable. Cela arrive rarement en tennis masculin. C'était l'objectif. J'ai réussi. Mais ce qui me plaît encore plus c'est d'avoir joué les 4 finales de l'année. Je ne suis pas passé loin de la victoire à Roland-Garros. J'ai manqué une belle opportunité mais j'ai fait un beau retour à Wimbledon. Je suis content et j'espère conclure une fantastique année en gagnant cette finale. J'aurai aussi la Coupe Davis et le Masters.

R.F. : Je crois que j'ai joué plus de façon plus agressive. La surface ici m'est aussi plus favorable. En plus, j'ai pris un bon départ et j'ai respecté la stratégie que je m'étais fixée. En Australie, j'avais changé de plan de jeu après le 1er set. Et aujourd'hui, j'ai bien retourné et bien varié. Je savais qu'en étant bien dans ce domaine, je le mettrais en danger. En huit rencontres, contre lui, je n'ai jamais perdu. Mais j'ai perdu des sets et donc je m'attendais encore à un match difficile.

R.F. : Je me connais bien, je sais comment agir et réagir. Avant on basait surtout le jeu sur le physique et la technique. Mais maintenant, le mental est de plus en plus important dans le jeu, d'autant que la marge est de plus en plus réduite entre les joueurs. Avant le mental était l'une de mes faiblesses. Mais depuis 3 ou 4 ans, je travaille ce domaine. J'essaye de me relaxer sur le court en essayant de ne pas être trop émotif. Avant je me fatiguais mentalement sur les premiers tours.

RETOUR SUR SES CINQ FINALES PRECEDENTES

WIMBLEDON 2005 (victoire face à l'Américain Andy Roddick 6-2, 7-6, 6-4).

Federer empoche son troisième titre de rang sur le gazon anglais. Il survole le tournoi en ne concédant qu'un seul set durant la quinzaine (au troisième tour face à l'Allemand Nicolas Kiefer). En finale, il ne fait qu'une bouchée de l'Américain Andy Roddick qui avait pourtant poussé le N.1 mondial aux quatre manches au même stade de l'épreuve, l'année précédente.

US OPEN 2005 (victoire face à l'Américain Andre Agassi 6-3, 2-6, 7-6, 6-1).

Dans une ambiance électrique, Federer conserve son titre à l'US Open, obtenu l'année d'avant contre l'Australien Lleyton Hewitt. Une victoire qu'il classe comme l'une des "plus belles" car obtenue face à une légende, qui évolue devant son public. A 35 ans, l'Américain, qui dispute son vingtième US Open, est à deux doigts de créer l'exploit. Après le partage des deux premières manches, il mène 4-2 et 30-0 dans le 3e set sur sa mise en jeu, moment que choisit Federer pour passer à la vitesse supérieure. Le quatrième set n'est qu'une simple formalité pour le N.1 mondial.

OPEN D'AUSTRALIE 2006 (victoire face au Chypriote Marcos Baghdatis 5-7, 7-5, 6-0, 6-2).

Pour la première fois depuis très longtemps en Grand Chelem, Federer montre des signes de faiblesse. Après trois premiers tours faciles, il est contraint de jouer cinq sets face à l'Allemand Tommy Haas (qui mène deux manches à une) en huitièmes de finale. En quart, il s'en sort en quatre sets serrés face au Russe Nikolay Davydenko et lâche une nouvelle fois une manche en demi-finale face à l'Allemand Nicolas Kiefer. Nerveux, Federer n'est pas au mieux en finale face à Baghdatis, la révélation du tournoi. Le Chypriote mène un set à zéro, avec une balle de double break dans la deuxième manche avant de laisser passer sa chance.

ROLAND-GARROS 2006 (défaite face à l'Espagnol Rafael Nadal 1-6, 6-1, 6-4, 7-6).

Federer atteint la finale à Paris pour la première fois de sa carrière. En finale, il retrouve son bourreau, l'Espagnol Rafael Nadal, tenant du titre qui reste sur trois victoires d'affilée sur le N.1 mondial (Dubaï, Rome, Monte-Carlo). Malgré un départ en trombe où il pratique l'attaque à outrance, le Suisse s'essouffle. Mené 5-3 dans la quatrième manche, on le croit éteint pour de bon. Un sursaut d'orgueil lui permet d'effacer son retard. Dans le jeu décisif, Nadal conclut.

WIMBLEDON 2006 (victoire face à l'Espagnol Rafael Nadal 6-0, 7-6, 6-7, 6-3).

En proie au doute après sa défaite parisienne un mois plutôt, Federer se rassure sur sa surface de prédilection en remportant son quatrième titre consécutif à Londres. Sa route jusqu'à la finale prend des allures de parcours de santé (aucun set perdu). Mais en finale, Nadal lui offre, à la surprise générale, une belle résistance avant de rendre les armes au quatrième set.