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Wickmayer, une combattante

ParAFP

Publié 10/09/2009 à 12:00 GMT+2

Dans le dernier carré de l'US Open à seulement 19 ans, Yanina Wickmayer, 50e mondiale, a fait d'un drame maternel une force pour avancer. Après le décès de sa mère, alors qu'elle n'avait que 9 ans, la Belge a vécu en Floride, où son goût pour le tennis s'est développé.

Quelle est l'influence de vos compatriotes Kim Clijsters et Justine Henin, qui a une histoire assez similaire à la vôtre ?
Y.W. : C'est vrai, nos deux histoires se ressemblent. Justine a très bien affronté le décès de sa mère et lui a dédié beaucoup de victoires. Je la respecte beaucoup. Elle aide les autres en dehors des courts. J'apprécie également ce qu'elle a fait pour le tennis belge. C'est une grande championne, peut-être va-t-elle revenir sur les courts, peut-être pas... J'ai plus de contacts avec Kim. Je ne sais pas pourquoi... Peut-être parce que nous venons toutes les deux de la même partie de la Belgique (La Flandre, Henin étant Wallonne). Lorsque que Kim jouait (avant son départ en mai 2007), j'étais encore junior et avant l'US Open, je ne l'avais jamais vue jouer un match dans un tournoi où j'étais inscrite. C'est une expérience énorme pour moi d'être avec elle sur le tournoi, de voir comment elle joue, comment elle se prépare. J'espère que l'on se rencontrera en finale, mais il faut voir les choses en face: on a chacune une demi-finale très difficile.
Parliez-vous anglais avant votre départ pour la Floride à neuf ans ?
Y.W. : Pas un mot. Mes débuts étaient plutôt difficiles. Les professeurs ont commencé à m'apprendre ce qu'était un "forehand" (coup droit) et un "backhand" (revers). J'essayais de comprendre les autres en traduisant sur ordinateur. Chaque nuit j'étais débordée, juste à traduire le vocabulaire. C'était dur, mais en même temps, assez enthousiasmant d'apprendre une nouvelle langue. Mois après mois, j'ai commencé à vraiment adorer le tennis. J'appréciais énormément de travailler dur et de jouer des heures durant.
Dans quelle mesure le décès de votre mère a aidé la joueuse que vous êtes?
Y.W. : Ça m'a donné une mentalité de combattante sur le court. Je suis quelqu'un qui n'abandonne jamais. Je connais la vie et peut-être que dans ma tête, je suis plus âgée que certains ne le pensent. Parfois ce n'est pas facile pour moi, je rêverais d'être comme les autres filles de 19 ans et de profiter des choses. Mais c'est la vie, les choses nous tombent dessus et j'ai réussi à faire avec. Sur le terrain j'apprécie chaque minute, chaque instant.
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