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Cinq Français au 3e tour de l'US Open 2014, et la Coupe Davis dans toutes les têtes

Sébastien Petit

Mis à jour 30/08/2014 à 14:21 GMT+2

Tsonga, Gasquet, Monfils, Simon et Mannarino seront tous présents au troisième tour de l'US Open. Il fallait remonter à l'édition 2010 pour trouver trace d'au moins cinq Français à ce stade de la compétition à Flushing Meadows. La Coupe Davis n'y est sans doute pas étrangère.

Coupe Davis 2014 Gasquet Tsonga Monfils Clement France

Crédit: Panoramic

Y a-t-il un effet Coupe Davis ? A New York, cinq Français sont au troisième tour de l'US Open. C'est mieux que sur ces trois dernières saisons. La France est même la nation la mieux représentée à ce stade de la compétition dans le tableau masculin après l'Espagne (6). Avec une demi-finale à jouer à Roland-Garros face à la République tchèque qui se profile du 12 au 14 septembre, les Tricolores ont tous envie de briller un peu plus en ce moment, de façon plus ou moins inconsciente. L'annonce de la composition des équipes est prévue le mardi 2 septembre.
Et d'ici ce jour de rentrée des classes, une performance de choix pourrait pousser Arnaud Clément à s'interroger un peu plus. Même si le capitaine français de Coupe Davis a déjà une équipe-type dans un coin de sa tête. Car aucun joueur-cadre n'est à l'abri d'une blessure. En début de tournoi, Jo-Wilfried Tsonga reconnaissait que l'échéance était dans toutes les têtes. "C’est un peu bizarre parce que, malgré tout, on y pense pas mal. On a tous envie de faire partie de l’équipe, assurait même le numéro un français à Flushing Meadows en début de quinzaine. On a tous un peu peur de la petite blessure, du petit truc qui pourrait nous empêcher de jouer dans deux semaines. C’est un petit peu spécial mais, en même temps, on a tous des objectifs de carrière. On va dire que l’on y va à fond mais s’il y a le moindre petit pépin, on ne va pas s’abîmer."

Llodra, un candidat en moins sur la liste ?

C'est sans doute ce que s'est dit Michaël Llodra au moment d'affronter Philipp Kohlschreiber au deuxième tour de l'US Open. Le Parisien a laissé la victoire à l'Allemand après la perte du premier set (6-2). S'il n'est classé que 192e mondial au classement ATP, le spécialiste du double et du service-volée espère quand même aller jusqu'au bout de l'aventure avec les Bleus au cours de cette saison qui sera sa dernière en tant que joueur.
Mais alors qu'il n'est plus un titulaire indiscutable au sein de l'équipe tricolore, Llodra croise les doigts pour que sa douleur au coude le laisse tranquille. "Malgré l’infiltration il y a dix jours et les anti-inflammatoires, j’ai très mal. (...) Dans l’état actuel des choses, je ne peux prétendre à jouer en Coupe Davis." Auteur d'une bonne prestation en double face aux Allemands en quarts de finale, il aurait pu prétendre à une nouvelle convocation ou rester un remplaçant de choix, comme il avait su l'être au printemps pour pallier le forfait de Richard Gasquet.
Mais en l'état, l'équipe devrait se composer au moins de Tsonga, Gasquet et Monfils, les deux premiers pouvant jouer en simple comme en double. La quatrième place se déciderait vraisemblablement entre Julien Benneteau, 28e mondial régulièrement appelé depuis 2010, et Gilles Simon, 31e mondial et toujours en lice à New York. Même si Jérémy Chardy, convoqué pour la dernière fois en 2011, n'a fermé aucune porte malgré son élimination au deuxième tour de Flushing Meadows face au Slovène Blaz Kavcic. "Si le capitaine a besoin de moi pour quoi que ce soit..." Le message est passé. Mais que ce soit lui, Benneteau, Llodra (s'il est apte), Simon ou encore Mahut, qui ont déjà fait part au moins une fois de leur mécontentement pour leur non-sélection, il y aura forcément des déçus.

Mannarino en outsider ?

Mais peut-être pas Adrian Mannarino. Classé au 89e rang mondial, le Français sait qu'il ne devrait pas faire partie des plans d'Arnaud Clément malgré sa qualification pour le troisième tour aux dépens de Fabio Fognini, 17e mondial et joueur le mieux classé qu'il a battu depuis un an et une victoire sur Nicolas Almagro, 17e à l'ATP égalemen au deuxième tour de Kuala Lumpur en septembre dernier. Jonglant entre blessures et désillusions depuis son premier huiltième de finale en Grand Chelem à Wimbledon 2013, le protégé d'Eric Prodon reconstruit sa confiance peu à peu.
Il a remporté deux tournois Challenger sur dur cet été (à Manta en Equateur et Ségovie en Espagne) et sa qualification pour le troisième tour de Flushing Meadows n'est que la suite logique du travail accompli. "Face à Fognini, je ne jouais pas pour me faire plaisir, mais pour gagner le match, a appuyé le Français. Si je m'étais fait plaisir je n'aurais pas ralenti tous mes revers de cette manière. J'ai joué la gagne, je n'ai pas joué le plaisir mais à la fin le résultat y est et c'est là qu'on trouve le plus de satisfaction."
Jusqu'où mènera son envie de jouer pour la gagne ? C'est la question qui se posera au moment d'affronter un joueur de sa génération qu'il connaît bien, l'Espagnol Roberto Bautista Agut, 19e mondial. Puis éventuellement Roger Federer en huitième de finale. Mannarino en est encore loin, mais sans nul doute que s'il parvient jusqu'au Suisse comme l'an passé à New York (défaite 6-3, 6-0, 6-2), voire plus, il donnera un sacré mal de tête à Arnaud Clément.
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