Clément s'arrête là

On ne reverra plus le célèbre bandana sur les courts. Celui d'Arnaud Clément qui, lundi, a mis officiellement un terme à sa carrière après une défaite face au Français Kenny de Schepper (6-7 (8), 7-6 (5), 6-3) au premier tour des qualifications du tournoi de Wimbledon. "Ma décision était pris avant de venir ici", a-t-il indiqué sur le site d'Interactive One. Le 31 mai, après son élimination au deuxième tour de Roland-Garros, il avouait pourtant hésiter à disputer "un ou deux tournois" après le rendez-vous des internationaux de Londres.

"Le match a été intense, serré, sympa car il y a eu une belle lutte face à Kenny avec qui je m’entends bien, poursuit-il. C’est vrai que l’on a un sentiment particulier au moment de ranger ses raquettes à la fin du match et se dire que c’est terminé, mais je me sens très à l’aise avec cette décision. Pour moi, c’est le bon moment." Ici, il a atteint le stade des quarts de finale au terme d'un impressionnant parcours en 2008. Son principal fait d'armes s'est néanmoins déroulé à Melbourne où, début 2001, il atteignait la finale de l'Open d'Australie, finalement battu par Andre Agassi.

S'il lui reste quelques matches à jouer en double (il a d'ailleurs remporté Wimbledon en 2007 avec Michaël Llodra), la carrière du quart de finaliste à l'US Open en 2000 et huitième de finale de Roland-Garros en 2003, 34 ans, est vouée à se poursuivre sur le banc de l'équipe de France. "J’envisage l’après-tennis comme une seconde carrière avec de nouveaux objectifs, des challenges différents. Tout le monde a en tête le capitanat en Coupe Davis. C’est évident que c’est une chose qui me plairait énormément", reconnaît-il encore. Il est en tout cas le favori désigné à la succession de Guy Forget, lequel a quitté le navire après une défaite en quart de finale face aux États-Unis.

L'ancien n°10 mondial, quatre titres au compteur actuellement au 142e au classement ATP, assure ne pas ressentir de tristesse. "Pour moi, arrêter ma carrière de joueur de tennis ce n’est pas une «petite mort» comme j’ai pu l’entendre ici ou là, assure-t-il. Non, c’est plutôt une deuxième naissance, une nouvelle vie qui s’ouvre à moi [...] Je verrai comment cela va se passer mais en attendant, je me sens très serein et en accord avec moi même."