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Sharapova donne le tournis

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/07/2004 à 14:10 GMT+2

A 17 ans, Maria Sharapova a remporté le tournoi féminin de Wimbledon grâce à sa victoire sur Serena Willams samedi (6-1, 6-4). Armée d'un indéniable talent, d'une énorme volonté et de la belle insouciance de la jeunesse, la jeune Russe signe sa première

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Crédit: Eurosport

WIMBLEDON, finale dames
M. Sharapova (Rus) bat S. Williams (Usa, n°1) 6-1, 6-4
Pour ceux qui ont versé leur petite larme, ou qui ont ressenti un délicieux pincement au coeur quand papa Sharapov a pris sa fille Maria dans ses bras, le coup est dur : l'émotion est l'apanage de l'âge, une coquetterie qui vient quand les années s'accumulent. Il n'y avait pas de larmes, pas d'émotions envahissantes chez la nouvelle princesse de Wimbledon, mais juste une furieuse et irrésistible envie de rire, de s'amuser.
Allô, maman ?
Elle, si sérieuse pendant la grosse heure de jeu qu'elle venait de passer sur le court, chavirait dans une avalanche de rires secs et communicatifs pendant que son père tentait de rallumer le téléphone portable qu'elle avait essayé d'utiliser pour appeler sa maman, restée à la maison.
Consciente d'avoir été largement en-dessous, sauf par à-coups, de son niveau de jeu, Serena Williams goûtait à la fraicheur de sa rivale avec un grand sourire. Comme si prendre 6-1, 6-4 en finale d'un Grand Chelem dont on était double tenante du titre ne comptait pas. Ou peu. Avec beaucoup de fair-play, l'Américaine semblait reconnaître qu'il lui avait été impossible, en tout cas en ce samedi, de s'opposer sérieusement à Sharapova.
Serena dans une broyeuse
Il est vrai que la Russe avait attaqué tambour battant, breakant pour mener une première fois 3-1, puis une deuxième pour s'envoler dans ce set, empoché en à peine plus de 20 minutes. A court de rythme, pressée de toutes parts par Sharapova qui plaçait toute sa hargne dans des attaques d'une précision et d'une longueur diaboliques, Serena Williams ne se sentit jamais capable de se rebeller.
Plus en jambes et plus agressive dans le second set, donc plus proche de son niveau, Serena Williams tentait de forcer le destin et parvenait à breaker pour mener 2-4. Sharapova mordait alors à nouveau dans le match, débreakait, revenait à égalité et passait devant en trombe, pour finalement s'imposer 6-1, 6-4 en enchaînant quatre jeux consécutifs.
Début d'une longue série ?
Cette quinzaine, Maria Sharapova n'aura jamais été autant remuée que par les bras de son père, qui devait sans doute voir défiler sa vie, ses privations, la fuite du régime soviétique et la séparation de la cellule familiale, l'entrée de sa fille dans l'institution Bolletieri, les brimades dont elle était l'objet, les premières promesses, les jolies victoires, les espoirs les plus fous... D'avoir joué ce si bon coup au monde du tennis féminin, Maria était tout simplement folle de joie. Le bonheur, ça vient plus tard, avec le temps.
La méforme des soeurs Williams, puis celle des Belges Kim Clijsters et Justine Henin-Hardenne, toutes deux en finale de l'Australian Open en janvier, permet aujourd'hui à l'école russe de s'affirmer au plus haut niveau. Après Anastasia Myskina , victorieuse d'Elena Dementieva, Maria Sharapova est donc la 3e joueuse russe à grimper au sommet de la hiérarchie des tournois du Grand Chelem cette saison. Edifiant.
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