Federer "presque à 100%"

Roger Federer sera prêt à l'heure d'entamer le tournoi de Wimbledon. Le Suisse, qui vise son septième sacre-record en neuf ans, s'est vite remis d'une blessure aux adducteurs qui l'avait contraint à déclarer forfait à Halle, provoquant l'ire des organisateurs allemands. "Je me sens bien. J'ai récupéré. J'ai l'impression que je suis presque à 100%, ce qui est bon signe pour Wimbledon", a déclaré l'actuel N.3 mondial. "Dès mon premier entraînement ici, c'était lundi, après dix minutes à peine, j'ai ressenti à quel point il était naturel pour moi de jouer sur gazon. J'espère que cette impression va payer et me permettra d'aller loin dans le tournoi et, j'espère, de le gagner."

Ce tournoi est l'objectif N.1 de Federer cette saison. Il l'a annoncé en début de saison et réaffirmé à Roland-Garros, après avoir perdu en finale face à Rafael Nadal. Soucieux de marquer un peu plus l'histoire de son sport, l'Helvète espère rejoindre Pete Sampras au palmarès du All England Club. Après l'avoir dépossédé du plus prestigieux des records, celui des victoires en Grand Chelem, le Suisse adorerait gagner ce septième titre à Wimbledon, comme l'avait fait avant lui l'Américain ainsi que l'Anglais William Renshaw lors de la"préhistoire" du tournoi, à la fin du XIXe siècle. Il signerait ainsi le gain de son 17e titre majeur.

Dépasser Sampras sera toujours un leitmotiv pour Federer qui, il y a tout juste dix ans, réalisait son premier coup d'éclat en dominant l'Américain, alors tenant du titre, en huitièmes de finale de Wimbledon, 7-5 dans le cinquième set. Dix ans après, Federer n'a toujours pas renoncé à retrouver un jour la première place mondiale et battre le record de longévité de l'Américain (286 semaines), pour lequel il ne lui manque qu'une petite semaine. Mais pour cet objectif-là, "Rodgeur" devra de toute façon patienter bien au-delà de Wimbledon, la place de N.1 se jouant encore entre Rafael Nadal et Novak Djokovic à Londres. "J'ai eu une très bonne saison l'année dernière. Je suis content de mon jeu et heureux que cela se soit vu à Paris. J'ai joué un match magnifique contre Novak (Djokovic en demi-finale) et tous les autres matches avant celui-là ont été bons aussi. A l'évidence, j'arrive dans ce tournoi très en confiance."

Revigoré par son beau parcours à Roland-Garros, le sextuple vainqueur de Wimbledon sait certainement que finale à Paris est à chaque fois synonyme de finale à Londres quelques semaines plus tard. L'ex-N.1 débutera son tournoi face au Kazakh Mikhail Kukushkin, 60e mondial. Soit un premier tour très abordable, tout autant que son quart de tableau avec sur sa route des joueurs potentiels comme David Nalbandian (3e tour), Mikhail Youzhny (huitièmes de finale) ou encore Jo-Wilfried Tsonga (en quarts de finale). Il aura ainsi l'occasion d'effacer le souvenir désastreux de son élimination prématurée par Tomas Berdych en quarts de finale lors de l'édition 2010... la seule des huit dernières dont il n'a pas disputé la finale.