Wimbledon 2014 : Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet ne sont pas encore dans le bon tempo

Trois minutes. Voici le temps dont Tsonga a eu besoin pour franchir le cap du premier tour face à Jurgen Melzer. Le match avait été débuté la veille et interrompu par la pluie en toute fin de cinquième set (5-4), alors que le Français servait pour le match. Sans gamberger plus que ça, JWT a confirmé que les matches en cinq sets à Londres étaient toujours une bonne nouvelle pour lui en remportant son service sur un jeu blanc et sa troisième rencontre londonienne au meilleur des cinq manches depuis 2010.

Mais avant cela, le Manceau était loin de sa danse des pouces durant les deux premières heures du match. Après un premier set remporté avec application (6-1), les deux suivants ont été tout autre. Huit balles de break manquées, vingt fautes directes et 40% de réussite au filet ont fait plonger le Français. Les courbes de ses statistiques se sont ensuite croisées dans les quatrième et cinquième sets où la réussite a été bien plus évidente : seulement neuf points perdus sur ses mises en jeu, trois breaks réalisés, 90% de réussite au filet et 21 coups gagnants pour 13 fautes directes. Face à un Melzer, en plus en délicatesse physiquement, le match a finalement tourné en sa faveur malgré un gros trou d'air.

"Ce n'était pas évident à gérer même si je servais pour le match. Dans ce genre de cas, il y a un peu de pression", a réagi Tsonga, satisfait de sa prestation et de la qualité de son retour de service sur le court N.1 (40% de réussite, contre 30% pour son adversaire). Demi-finaliste à deux reprises sur l'herbe londonienne (2011 et 2012), le Manceau avait été contraint à l'abandon au deuxième tour l'an passé face au Letton Ernests Gulbis en raison d'un genou gauche douloureux. Le point de départ d'une spirale négative pour lui : depuis un Roland-Garros réussi juste avant, il n'a plus battu un joueur du Top 10 et a reculé de la septième à la dix-septième place mondiale. Une régression, qui s'est révélée encore plus criarde à Roland-Garros il y a quinze jours.

Sur cette surface qu'il apprécie, Tsonga compte bien rattraper le temps perdu. Il devrait pouvoir continuer face au grand serveur Sam Querrey au deuxième tour. L'Américain n'a eu, comme le Français, qu'un seul jeu à disputer mardi lors de son duel face à son compatriote Bradley Klahn, interrompu aussi lundi en raison du mauvais temps et ponctué en quatre sets (6-7, 6-4, 6-1, 7-5). Avec un peu de retard au démarrage, le N.2 français a rejoint Gilles Simon, Jérémy Chardy et Edouard Roger-Vasselin au deuxième tour. Ainsi que Richard Gasquet, qui a eu besoin, lui aussi, de cinq sets pour passer le premier tour James Duckworth, 161e mondial (6-7, 6-3, 3-6, 6-0, 6-1). Huitième-de-finaliste l'an passé, Adrian Mannarino a passé le premier tour en passant l'Espagnol Pere Riba (6-2, 6-3, 6-4).

Après Paul-Henri Mathieu lundi, Nicolas Mahut, Julien Benneteau, Kenny de Schepper, Benoit Paire, Pierre-Hugues Herbert et Stéphane Robert ont chuté dès leur entrée en lice sur le gazon anglais. Le premier, pourtant adepte de gazon, a été battu par Marcel Granollers, plus amateur de la terre battue, (6-4, 7-6, 6-7, 6-4). Huitième de finaliste l'an passé, de Schepper s'est, cette fois-ci, logiquement incliné face au Japonais Kei Nishikori, victorieux (6-4, 7-6, 7-5). Julien Benneteau n'a pas eu plus de réussite avec un élimination face au Luxembourgeois Gilles Muller (6-4, 7-6, 7-6) le prive de retrouvailles sur le pré vert avec Roger Federer au deuxième tour.

Chez les filles, Virginie Razzano n'a pas suivi le mouvement initié par Caroline Garcia et Alizé Cornet, qualifiées pour le deuxième tour. Pas bien dans ses baskets en début de partie, Alizé Cornet est parvenue à renverser la situation face à la Slovaque Karolína Schmiedlová, battue (4-6, 6-4, 6-2). Caroline Garcia est quant à elle revenue d'encore plus loin. La Lyonnaise, 46e mondiale, a dû sauver une balle de match pour s'offrir le scalp de l'Italienne Sara Errani, 14e mondiale, en trois manches (2-6, 7-6, 7-5) et en deux jours à cause de la pluie.