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Djokovic : "Jouer face à quelqu'un comme moi ? Je n'aimerais pas être de l'autre côté du filet"

Alexandre Coiquil

Mis à jour 27/06/2016 à 09:43 GMT+2

WIMBLEDON - Double tenant du titre à Londres, Novak Djokovic aborde Wimbledon en tant que grand favori du tournoi. Epuisé par son premier succès à Roland-Garros mais débarqué à Londres avec le plein de confiance, le N.1 mondial peut réussir un grand pas vers le Grand Chelem calendaire en cas de succès dans ce troisième rendez-vous Majeur de la saison.

Novak Djokovic et Roger Federer lors de la finale de Wimbledon 2015

Crédit: AFP

Novak Djokovic part en quête de ses "Grands Chelems" à Wimbledon. Vainqueur à l'Open d'Australie en janvier et de son premier Roland-Garros le 5 juin dernier, le Serbe est désormais en chasse du Grand Chelem calendaire, le vrai, l'unique.
Avant d'y penser, il va tenter d'aller chercher son 4e titre sur le gazon londonien, ce qui le placerait au-dessus de son coach Boris Becker et de John McEnroe et le rapprocherait de Björn Borg et de ses cinq titres. Un programme assez conséquent l'attend avant de parvenir à ses fins, mais forcément le refrain de l'histoire va tourner autour de lui pendant la quinzaine londonienne.
Pourtant, au moment d'aborder cette édition 2016 de Wimbledon, dont il est double tenant du titre, le Serbe s'est plus penché sur son niveau tennistique actuel que sur sa chasse aux records. Étonnant mais vrai, l'ogre Djoko veut gommer les dernières scories de son jeu. S'il n'a rien cité, on connaît les principaux chantiers : les smashes à mi-court, la volée, les gammes en slice, assez importantes sur gazon. Pour le reste, on ne voit pas trop ce que le joueur de Belgrade peut améliorer. Mais il a forcément une ou plusieurs idées derrière la tête.
C'est comme si je venais ici pour la première fois
"Je suis au sommet de ma carrière mais j'ai encore la possibilité de m'améliorer dans certains secteurs", a reconnu le N.1 mondial lors de sa conférence de presse d'avant-tournoi. Avec Djokovic, c'est la quête de la perfection à tous les étages. Et pas seulement au niveau technique. Croyez-le ou non mais parfois, Djokovic ne s'aime pas : "Je ne suis pas invincible. J'ai des faiblesses et parfois de mauvais comportements sur le court. Et je demande pardon pour ce que je suis, parce que parfois c'est l'ego qui prend le contrôle".
Reste que sa chasse à l'histoire a encore fait passer le message avec insistance avant d'aborder ce Wimbledon, qui sera son premier tournoi d'après succès à Roland. "C'est quelque chose qui me motive et me donne encore plus de raisons de m'entraîner", a ajouté le Serbe, qui est devenu à Paris le premier joueur depuis Rod Laver en 1969 à détenir les quatre trophées majeurs simultanément. Forcément, faire partie de l'histoire donne des envies de mieux. Chez Djokovic c'est une question existentielle.
Avec un tirage au sort plutôt abordable en première semaine, Djokovic, qui affrontera le Britannique James Ward au 1er tour, peut voir loin dans ce Wimbledon 2016, où il partira comme grand favori à sa propre succession. Mais cette édition 2016 sera à ses yeux totalement différente des autres rendez-vous. La Porte d'Auteuil et sa Coupe des Mousquetaires, le club des huit vainqueurs des quatre Majeurs, ça marque forcément un homme. Et ça galvanise un champion. "La situation est totalement différente cette année car j'arrive avec un succès à Roland-Garros pour la première fois. Cela me donne une énorme confiance. J'ai toujours été heureux d'avoir concrétisé mon rêve d'enfant et gagner ce tournoi à trois reprises. Et j'ai toujours ce sentiment d'excitation comme si je venais ici pour la première fois", a souligné le Serbe.
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Novak Djokovic

Crédit: Panoramic

Avant de défier Raonic et Federer, Djokovic va pouvoir se mettre en jambes en première semaine

Pour préparer le tournoi, il a privilégié "le repos" à la compétition, comme toujours. Pour trouver trace d'un "Djoko" voyageur avant Wimbledon, il faut remonter à 2010 où il était allé disputer deux petits matches au Queens. Depuis plus rien et ça lui a plutôt réussi avec ses trois titres conquis en 2011, 2014 et 2015. Si a reconnu que l'idée d'un changement "pré-Wimb" lui avait traversé l'esprit, Djokovic a finalement renoncé après son sacre parisien, qui était son objectif prioritaire de la saison. "J'ai décidé de ne rien faire car ma victoire à Roland-Garros a été un des moments les plus beaux et marquants de ma carrière. Et ce succès m'a beaucoup coûté. C'était plus important pour moi de faire une cure de jouvence, d'être loin du tennis pour mieux me préparer."
Imprenable en Grand Chelem, où il a disputé les six dernières finales et gagné cinq à reprises, Djokovic arrive donc à Londres avec une jauge de confiance remplie au maximum et une envie d'aller gratter son 13e Grand Chelem en carrière. Avant de peut-être croiser le fer avec le bombardier Milos Raonic en quart de finale et éventuellement un Roger Federer encore en quête de sensations tennistiques et physiques en demi-finale, Djokovic va pouvoir étrenner ses sensations post-Roland-Garros sur le gazon du All England Lawn Tennis and Croquet Club. Et ça promet. Preuve ultime que l'ogre vit probablement son apogée tennistique à 29 ans, cette phrase forte de sens qui a été le "climax" de son point médiatique pré-tournoi. Quand un journaliste lui a demandé ce qu'il ressentirait face à un joueur de son calibre, "Djoko" a répondu en riant : "Je n'aimerais pas être de l'autre côté du filet."
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Djokovic, tombeur de Federer en finale de Wimbledon 2015

Crédit: AFP

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