Johansson prend son temps

Membre du Top 100, Mathilde Johansson émerge peu à peu. Fin février à Bogota, la Française, d'origine suédoise, jouait son premier quart de finale de sa carrière sur le circuit WTA. La terre battue lui a permis de confirmer la semaine suivante à Acapulco. Mais sur dur, c'est une autre histoire...

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Crédit: Eurosport

Elle l'avait prédit : Mathilde Johansson est une joueuse en devenir. Membre du Top 100 depuis août dernier après sa 7e victoire sur le circuit ITF, à Pétange au Luxembourg, cette Française de 23 ans est aujourd'hui à la 64e place mondiale, son meilleur classement en carrière. Cette saison, ce haut rang lui permet de jouer désormais des tournois plus cotés sur le circuit WTA et de se défaire peu à peu des carcans du circuit ITF. Et pour la première fois de sa carrière, elle a joué ses premiers quarts de finale fin février : sur la terre battue de Bogota, puis d'Acapulco la semaine suivante. Un hasard ? Pas vraiment : Mathilde adore cette surface et voit donc ses efforts récompensés.
En collaboration avec Stéphane Charret depuis deux ans et demi, cette licenciée de la FFT croit au travail qu'elle accomplit chaque semaine, loin de la France. Si la Fédération la suit de près, c'est elle qui rémunère son coach. Mais se laisse le temps d'émerger sur la scène internationale. A Indian Wells, Mathilde a pu participer aux qualifications du tournoi pour la seconde fois de sa carrière. Mais le deuxième rendez-vous important de la saison ne lui a pas encore réussi : éliminée au 2e tour des qualifs en 2007, elle ne fera pas mieux cette année en s'inclinant face à la Kazakhe Yaroslava Shvedova (6-4, 6-2). "J'adore la terre battue, même si mon style convient davantage au jeu sur dur, nous a-t-elle confié à l'issue du tournoi d'Acapulco. Je travaille surtout mes déplacements et mes services qui sont les axes principaux d'amélioration avec Stéphane. Je me laisse deux ans avant de pouvoir réaliser de bonnes performances sur dur."
"Il y a de la place au classement"
Même blessée aux ischio-jambiers début février, Mathilde Johansson ne connaît pas de difficulté pour faire une saison pleine au plus haut niveau. Sa vie est désormais rythmée sur le circuit WTA. Et c'est avec ambition qu'elle vise le Top 50. "Je suis très contente que le calendrier WTA mettent les tournois sur terre battue en avant, éclaire-t-elle. Etant donné que je m'exprime le mieux sur cette surface, j'aurai encore des occasions cette saison pour réaliser de nouvelles performances et grimper au classement. Car, il ne faut pas se le cacher, il y a de la place : il y a peu de joueuses qui écrasent le circuit principal, comme Justine Henin le faisait avant de prendre sa retaite. Je suis sûre que mon heure viendra."
On la comprend : professionnelle depuis sept ans, Mathilde a désormais trouvé son rythme de croisière. Elle a joué son premier tournoi du Grand Chelem à Roland-Garros en 2003 alors qu'elle avait 20 ans et est depuis invitée par les organisateurs depuis 2005. Et s'est abonnée au 2e tour depuis 2006. Maria Kirilenko (2006), Elena Dementieva (2007), et Serena Williams (2008) ont toutes freiné son envie de briller aux Internationaux de France, son but ultime, qu'elle a frôlé face à Dementieva s'inclinant 5-7, 5-7. En début de saison, elle a passé le 1er tour de l'Open d'Australie avant de chuter en trois sets face à Daniela Hantuchova. C'est sûr : la perf' n'est plus très loin. Sans Indian Wells à jouer cette semaine, elle s'attaquera la semaine prochaine aux qualifications de Miami pour la première fois de sa carrière. Et de rentrer en Europe pour retrouver la terre battue en vue de Roland-Garros. Le rendez-vous est pris.
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