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Coupe de l'America: l'abécédaire de la 34e Coupe

ParAFP

Publié 06/09/2013 à 12:00 GMT+2

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Eurosport

Crédit: Eurosport

La Coupe de l'America sera disputée à San Francisco (Californie) à partir de samedi et jusqu'au 21 septembre entre le détenteur américain du trophée, Oracle Team USA, et son challenger néo-zélandais Emirates Team New Zealand (ETNZ), vainqueur de la Coupe Louis-Vuitton.
Comme tous les sports mécaniques, la voile -a fortiori de compétition- utilise un vocabulaire un peu abscons, propre à décourager les non initiés. Voici donc quelques termes liés à cette 34e "Cup", plus vieux trophée sportif au monde (1851):
A, comme AC72. Ces catamarans à aile rigide de 22 m de long pour 14 de large, pesant moins de 6 tonnes, sont les bateaux utilisés cette fois-ci. Surpuissants, ils peuvent atteindre des vitesses supérieures à 45 noeuds (plus de 80 km/h) et sont menés par des équipages de 11 coéquipiers.
B, comme budget. Faramineux évidemment, sinon la Coupe de l'America ne serait pas la Coupe. Les équipes sont peu disertes sur les sommes consacrées à cette compétition, mais la revue américaine spécialisée Sailing World estime que le budget d'Oracle Team USA est compris entre 170 et 200 millions de dollars (130 et 150 millions d'euros), plus de deux fois celui des Néo-Zélandais (84 millions de dollars, 65 millions d'euros). L'aile rigide d'un AC72, haute de 40 m, coûte à elle seule 1,5 million d'euros.
C, comme casques. Les 11 hommes d'équipage embarqués sur chaque AC72 sont obligés de porter des casques et des protections dignes de celles des footballeurs américains, ainsi qu'une petite bouteille d'oxygène pour pouvoir respirer quelques minutes sous un bateau retourné.
D, comme dangereux. Les AC72 sont des engins fascinants mais dangereux. Un équipier du challenger suédois Artemis, le Britannique Andrew Simpson, a été tué lors du chavirage de l'AC72 suédois le 9 mai. Des mesures de sécurité ont été prises depuis pour mieux protéger les équipages, et les catamarans n'ont plus le droit de naviguer au-dessus d'une certaine force de vent.
E, comme empanner. Empanner, c'est virer de bord vent arrière. Les Néo-Zélandais ont été les premiers à effectuer cette manoeuvre délicate en "vol", le catamaran monté sur ses foils.
F, comme foils. Les foils sont des dérives courbes ou en L majuscule qui permettent de réduire la traînée hydrodynamique des AC72 et de les faire "voler" au-dessus de l'eau. Affranchis de presque tout frottement, ne touchant l'eau qu'avec un foil (l'autre doit être remonté, stipule le règlement) et les deux safrans, les catamarans écrètent les vagues à trois fois la vitesse du vent.
G, comme gennaker. Le gennaker est un grand foc envoyé aux allures portantes, lorsque le vent souffle de l'arrière. Compte tenu des vitesses atteintes et du vent apparent qu'elles génèrent, les gennakers ne sont plus guère utilisés que par petit temps.
L, comme liaison. Les liaisons sont les poutres qui relient les deux coques d'un catamaran.
M, comme match-racing. Le match-racing, c'est le format des régates de la Coupe de l'America. Les bateaux se rencontrent en duels, à un contre un. Le vainqueur de la "Cup" sera le premier à remporter 9 des 17 régates prévues.
S, comme safran. Le safran, c'est la partie immergée du gouvernail. Il y en a un par coque sur un AC72. Les safrans ressemblent à des T majuscules inversés, avec des plans porteurs (également appelés "élévateurs") à leur extrémité.
S (bis), comme sancir. Sancir, ça veut dire chavirer par l'avant. Les étraves du catamaran enfournent et le bateau bascule cul par dessus tête, projetant l'équipage à la mer. C'est ce qui était arrivé en octobre 2012 au premier exemplaire d'Oracle Team USA, détruit lors de l'incident.
T, comme tricher. C'est ce que le jury international de la "Cup" reproche à Oracle Team USA d'avoir fait en 2012 en modifiant unilatéralement ses deux catamarans AC45 engagés dans les America's Cup World Series (ACWS), régates préfigurant celles de la "vraie" Coupe. Punition: pour conserver leur trophée remporté en 2010, les Américains devront gagner cette fois deux courses de plus (11) que les Kiwis (9).
V, comme Verdier. L'architecte français Guillaume Verdier est l'un des pères des AC72 néo-zélandais. En France, il a notamment collaboré avec le cabinet VPLP pour dessiner les monocoques de 60 pieds (18,28 m) qui ont remporté le dernier Vendée Globe: Macif de François Gabart (1er) et Banque Populaire d'Armel Le Cléac'h (2e).
heg/gv
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