Le géant russe se réveille

L'Italie a assuré son rang timidement, en concédant tout de même une manche à une virevoltante équipe japonaise, pourtant limitée offensivement. Une nouvelle fois, Alessandro Fei (19 points), indispensable à la formation transalpine, a su répondre présent dans les moments importants pour soulager un collectif italien pas toujours très bien huilé. Les Japonais avaient peu de chances d'exister et la faillite du pointu gaucher Yamamoto (7 points) n'a pas aidé l'équipe de Tatsuya Ueta, qui n'a comme d'habitude jamais baissé les bras.

Rien ne fut facile pour l'équipe américaine lors de cette première rencontre du tournoi olympique. Ente la nouvelle de l'assassinat du beau-père de Hugh McCutcheon (le sélectionneur US) à Pékin samedi, et une équipe vénézuélienne qui a crânement joué sa chance, ce match a plus ressemblé à un chemin de croix pour une formation américaine auréolée de son titre en Ligue Mondiale deux semaines plus tôt en terres brésiliennes. Lloyd Ball, le passeur vétéran, a servi chaud, et Clayton Stanley en a profité pour faire parler sa puissance en bout de filet (22 points). Jusqu'au bout le Vénézuéla a cru à l'exploit, mais les coéquipiers de Gomez (17 points) allaient retomber dans leur travers au plus mauvais moment en concédant de nombreuses fautes directes au cours de l'acte final.

"Nous étions nerveux et cela nous a fait commettre beaucoup d'erreurs". C'est en ces termes que Jianan Zhou, l'entraîneur de la Chine, a qualifié l'entrée en lice de ses joueurs. Contrairement à leurs compatriotes féminines, ils ne sont pas parvenus à gagner leur premier match dans ces Jeux, crispés par la pression populaire. Et gênés par un adversaire qui n'était sûrement pas idéal pour débuter en douceur. La Bulgarie était pourtant privée de son capitaine habituel, Plamen Konstantinov, forfait de dernière minute, sans explication.

Le premier choc du tournoi messieurs n'a pas accouché d'un match somptueux, tant les équipes ont semblé souffrir de l'horaire matinal du match (10 heures du matin). "Jouer à 10h est quelque chose d'hinabituel et il a fallu s'adapter", concédait le capitaine russe Vadim Khamutttskikh. Si les grands gabarits russes ont eu besoin d'une manche pour mettre de l'huile dans la mécanique, la suite fut à l'avantage de la sélection de Vladimir Alekno. L'ex-Tourangeau n'hésitait pas à sortir son pointu, Semen Poltavskiy (4 points), dès l'entame de la seconde manche, pas vraiment concerné par les débats et peut être encore dans les plumes de son oreiller. Le jeune Maxim Mikhaylov (20 ans), ne se posait pas de question du haut de ses 2.03m et envoyait la foudre en bout de filet (21 points). Le collectif serbe explosait complètement dans le dernier acte et devra rapidement oublier cette défaite afin de confirmer sa récente finale de Ligue Mondiale...mais il faudra se coltiner le Brésil.

Sans surprise la formation de Rezende a survolé ce match où seul Youssef Saleh a surnagé côté égyptien (11 points). Le coach auriverde s'est permis de faire tourner son effectif et a pu compter sur un Giba retrouvé (12 points) après une blessure à la cheville lors de la Ligue Mondiale (4e à domicile). L'essentiel a été fait et le Brésil se dirige maintenant vers l'histoire des sports collectifs en étant la première équipe à réaliser le doublé Mondiaux/JO dans la foulée. Le chemin est semé d'embuches...et ne fait que commencer.

Un espoir éphémère, rien de plus. L'Allemagne est globalement passée à côté de son sujet pour ce premier match, ne parvenant à sortir de ce mutisme qu'au deuxième set, le seul compliqué à remporter pour la Pologne. Cohérente au bloc, guidée par Mariusz Wlazly (17 points), et bien aidée par le service de Michal Winiarski aux moments importants, l'équipe entraînée par Raul Lozano a montré un bon visage. Plus habituel et meilleur que celui affiché lors de la dernière Ligue Mondiale.