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Audi, Porsche, Toyota : retrouvailles, 15 ans plus tard !

ParEndurance Magazine

Mis à jour 11/06/2014 à 17:36 GMT+2

Cela fait déjà 15 ans que le trio Audi-Porsche-Toyota se livrent une bataille infernale sur le circuit des 24 heures du Mans. Pour son grand retour dans la Sarthe, le team Porsche rêve de bousculer de nouveau la hiérarchie au volant de la 919 Hybrid à moteur V4.

Discussion entre les pilotes Toyota, Audi et Porsche aux 24 heures du Mans.

Crédit: Panoramic

La compétition qui va opposer ce week-end Audi, Porsche et Toyota sur le circuit de la Sarthe est inédite. Jamais la route des Allemands Audi et Porsche ne s’est encore croisée au Mans. Toyota a par contre déjà croisé le fer avec les deux constructeurs Teutons, en s’y cassant les dents, à chaque fois. Coup d’oeil dans le rétro sur cette époque (il y a 15 ans déjà), ou tout était différent.
Quand Porsche passa d’artisan à grand constructeur
Au lendemain de leur éclatante victoire de juin 1998, les hommes de Porsche ne fermaient pas définitivement la voie d’un possible programme Le Mans.  L’ère des GT était terminée. 1999 se présentait comme l’ultime année des grosses GTP (Toyota GT-one, Mercedes CLR notamment) mais Porsche souhaitait aller du côté du prototype. Une auto sera construite en 1999, avec l’ambition de revenir, en 2000. Pilotée en essais par Allan McNish (et Bob Wollek), cette Porsche (LMP2000) n’aura droit à aucune présentation, aucun cliché officiel ne filtrera (à l’exception de ces trésors sur Mulsanne Corner). Jamais engagée en compétition, cette Porsche, connue en interne sous le nom de 9R3, fut remise au garage… pour que le constructeur puisse développer le Cayenne. L’année sabbatique de 1999 s’est transformée en une absence de 16 ans.
Préparer le Cayenne ? Horst Marchart lui-même, à l’époque responsable de la R&D chez Porsche, l’a confirmé. La théorie de la conspiration, qui veut que Porsche fut écarté pour laisser Audi s’imposer en endurance (les deux constructeurs ayant toujours été très liés) est à écarter. Porsche avait besoin de cet argent pour développer le Cayenne, et devenir le constructeur que nous connaissons aujourd’hui. En 2013, Porsche a écoulé 162 145 véhicules (son année record) contre seulement 38 000 en 1998 (source Funding Universe). Il y a plus de 15 ans, Porsche venait d’annoncer son tout premier SUV, et allait connaître un changement radical, pour devenir aujourd’hui plus qu’une marque sportive, un constructeur à l’ère industrielle.
Quand Audi ne connaissait pas Le Mans
Le départ de Porsche de l’endurance prototype coïncide avec l’arrivée d’Audi. Le super-tourisme ? Déjà tout gagné. Le rallye ? Déjà tout gagné. La F1 ? Pas vraiment abordable et dans la lignée de l’image que souhaitait se construire Audi à l’époque. Audi préparait son arrivée pour 1999, discrètement. 1999, « l’édition du siècle » comme elle était présentée à l’époque, est revenue à BMW. Mais, non loin, des voitures avec les 4 anneaux faisaient une belle prestation. Troisième, l’Audi R8R de Biela, Theys et Pirro devançait la n°7 de Alboreto, Capello et Aiello. Audi avait trouvé sa nouvelle conquête, l’endurance.
Le débarquement d’Audi aux 24 Heures du Mans et sur la scène internationale de l’endurance ensuite (American Le Mans Series, puis plus tard Le Mans Series en enfin Intercontinental Le Mans Cup et Championnat du Monde d’Endurance) ne s’est pas fait à la légère. Audi a cherché à s’allier à un spécialiste. Dans le magazine Motorsport daté de juin 2014, le Dr Wolfgang Ullrich, qui dirige Audi sport, l’explique clairement : « A la fin de l’année 1997, j’ai entendu dire que l’équipe de Reinhold Joest, qui faisait courir, et gagner, des Porsche depuis très longtemps, pourrait être disponible, car la marque allait prendre du recul. Des voitures engagées à titre privé avaient gagné en 1996 et 1997, mais personne ne pouvait imaginer Joest quitter Porsche. Nous nous sommes rencontrés, signés un contrat, et nous travaillons aujourd’hui encore ensemble« . Audi s’est choisi un partenaire de luxe, le meilleur.
Quand Toyota n’était pas le premier constructeur mondial
En se replongeant dans les années 1998 et 1999, années pendant lesquelles les marques Audi, Porsche et Toyota se sont croisées, il est passionnant de découvrir qu’à l’époque, Toyota n’était pas le premier constructeur au monde, et n’avait pas encore lancé la Prius. SI les Japonais bénéficiaient déjà d’une excellente réputation, et étaient régulièrement classés en tête des études de satisfaction, le développement à l’international était en cours. Toyota a ouvert sa première usine en zone euro à Onnaing (France) en 1999. Cette même année, la fabrication de la Yaris en France débute. En 2000, l’entreprise livrera sa dix-millionième voiture, en l’occurrence à un client allemand. Le véritable tournant interviendra plus tard, avec l’arrivée de la Prius. Cette voiture hybride permet un développement fort de cette technologie à grande échelle, et donne à Toyota le statut de premier constructeur mondial en 2007.
En 1998, en venant dans la Sarthe, Toyota souhaitait se donner deux ans pour gagner Le Mans, avant de partir en F1. Un programme commando, dessiné autour de la TS020, aussi connue sous le nom de Toyota GT-one. Tant en 1998 qu’en 1999, les Toyota ne pourront l’emporter. Problèmes de boites de vitesses, sorties de piste… Le Mans se refuse aux Japonais. Pour cette édition 2014, leur préparation semble plus aboutie que jamais.
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Photo officielle de l'équipe Toyota des 24 heures du Mans 2014.

Crédit: Panoramic

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