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Loeb et Citroën en rallyes : les temps forts d'une épopée incomparable

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 22/11/2015 à 09:57 GMT+1

WRC - Sébastien Loeb a acté cette semaine la fin d'une époque en révélant la fin de son aventure avec Citroën. Une histoire magnifique construite en rallyes de 2001 à 2015.

Sébastien Loeb (Citroën WRT) au Rallye Monte-Carlo 2013

Crédit: Panoramic

2001 : des débuts tonitruants

Guy Fréquelin, directeur de Citroën Sport, engage Sébastien Loeb en fin de saison au Sanremo pour le récompenser de son titre de champion de France avec la Xsara kit car et en Mondial Junior avec une Saxo. Pour son premier rallye en WRC avec la marque, l'espoir tricolore termine deuxième et signant autant de succès en spéciales (4) que le vainqueur, Gilles Panizzi (Peugeot).

2002 : la première victoire

Sensationnel vainqueur du Monte-Carlo devant les champions du monde Tomi Mäkinen, Carlos Sainz et Colin McRae, il est déclassé pour une infraction mineure au règlement sportif de son équipe et signe en Allemagne sa première victoire en Mondial sur sa surface de prédilection : l'asphalte.

2003 : le sacrifice gallois

Il s'impose dès le Monte-Carlo face à ses prestigeux coéquipiers, Carlos Sainz et Colin McRae, qui devaient lui apprendre les ficelles du pilotage sur terre. Ses spectaculaires progrès lui permettent de disputer le titres Pilotes jusqu'à l'ultime rallye, en Grande-Bretagne. Mais la direction de la marque l'oblige à assurer, trop contente de s'emparer du titre Constructeurs conquis les trois saisons précédentes par Peugeot. Le Français s'incline pour un point. Ce sacrifice - le premier et le dernier - lui donne une image corporate et une énorme cote d'amour auprès du public.
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Sébastien Loeb (Citroën WRT) au Rallye d'Itali 2003, à Sanremo

Crédit: Panoramic

2004 : la consécration

Une revanche sans appel : l'Alsacien remporte aux dépens de Petter Solberg (Subaru) le premier de ses neuf titres, qu'il estime encore aujourd'hui le plus beau. A l'issue du Rallye de France, une superbe coïncidence.

2005 : du panache, encore !

Tout juste sacré au Japon, il signe le scratch dans les 12 spéciales du Rallye de France, disputé en Corse. Un exploit toujours unique sur le chemin d'une année à 10 victoires dont la première d'un non-Nordique en Suède.

2006 : un titre en privé, dans un fauteuil

Il est allé devant le board de Citroën pour défendre l'idée de revenir sur l'arrêt complet du programme WRC décidé par PSA. Une année de transition au sein de la structure privée belge Kronos Racing ? Même pas : il domine Marcus Grönholm, nouveau pilote d'usine Ford. Le tout en faisant l'impasse sur les quatre dernières épreuves. Blessé à un bras dans une chute à motocross, il est couronné dans son canapé suisse pendant le Rallye d'Australie.

2007 : la transition parfaite

La belle histoire reprend officiellement avec Citroën : premier rallye avec la C4 et première victoire, au Monte-Carlo. Cependant, c'est au dernier rallye qu'il arrache le titre face à Marcus Grönholm (Ford).

2008 : le rêve

Le retrait de son plus grand adversaire de Ford, Marcus Grönholm, lui laisse le champ libre et il obtient 11 victoires sur 15 possibles, un nouveau record.

2009 : au finish

Sébastien Loeb commence par cinq victoires avant un passage à vide bien exploité par le très régulier Mikko Hirvonen (Ford). "Seb" remporte une bagarre sublime contre le Finlandais en Grande-Bretagne qui lui offre le titre, pour un point.
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Sébastien Loeb (Citroën WRT) au Rallye d'Italie 2009

Crédit: Panoramic

2010 : star à domicile

L'engouement autour de Sébastien Loeb est tel que le Rallye d'Alsace supplante le Tour de Corse pour prendre le nom de Rallye de France en Mondial. Selon un timing parfait : dans une ambiance indescriptible, il est sacré à l'arrivée de la super spéciale jugée à Haguenau, sa ville natale. Avec 105 points d'avance sur Jari Matti Latvala (Ford).

2011 : de la place seulement pour un…

C'est l'année où Citroën lui sait gré de tant de gloire en privilégiant sa position au sein de l'équipe au détriment de son talentueux et encombrant coéquipier, Sébastien Ogier. Preuve de l'apreté du combat, il remporte 5 rallyes sur sa DS3 contre 6 à l'étoile montant du WRC. Dans tout ça, il n'a pas négligé Mikko Hirvonen (Ford), finalement vice-champion.

2012 : la totale

Pour ce qui est sa dernière saison complète, Mikko Hirvonen le seconde chez Citroën sans vouloir faire d'histoires et Sébastien Ogier a choisi de sacrifier une saison au volant d'une Skoda S2000 chez VW. Son commentaire, une fois sacré pour la 9e fois ? "Nonuple, je ne connaissais pas"

2013 : la semi-retraite

En pleine reconversion en WTCC, Sébastien Loeb convient avec Citroën de quatre participations au croisement de son plaisir de pilote et des intérêts commerciaux du Double chevron. Si Ogier ne lui oppose pas de résistance au Monte-Carlo, il montre au fer de lance de VW que l'Argentine reste son précarré. Dernière victoire en Mondial avant une lutte terminée sur le toit en Alsace.
Le palmarès conjoint de Sébastien Loeb et Daniel Elena (Citroën WRT) au Rallye de France 2013

2015 : des adieux manqués

Après une saison sans WRC, il revient pour une pige au Monte-Carlo. Et démarre par un scratch incroyable : 30"9 d'avance sur Sébastien Ogier (VW). La lutte dure jusqu'à l'ES8, marquée par un contact décisif contre un rocher. Le coeur n'y est plus mais Loeb remonte jusqu'à la 8e place, pour son public.
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