Loeb en terrain conquis

Après son succès sur les terres mexicaines, Sébastien Loeb reprend la route quelques milliers de kilomètres plus au sud, en Argentine. Une épreuve qui réussit particulièrement bien au quadruple champion du monde puisqu'il a remporté les trois dernières éditions. Le parcours coincé entre la région de Buenos Aires et la Pampa proposera un parcours assez exigeant, tantôt roulant, tantôt glissant avec une bonne densité de sable voire carrément cassant. Un mélange bien différent de celui que l'on peut trouver à Chypre par exemple.

"On y rencontre plusieurs types de sols avec des portions dures et roulantes et d'autres plus sablonneuses et cassantes. Il y a quelques bosses à haute vitesse dont il faut se méfier ainsi que de nombreux gués, l'une des particularités de ce rallye. Pour savoir à quelle vitesse les aborder, il faut de bonnes notes", note Xavier Mestelan-Pinon, responsable technique de Citroën Sport. Il sera également difficile d'aller chercher le Français quand on voit le manque de punch de Mikko Hirvonen, qui mise plus sur sa régularité, à moins que Jarri-Matti Latvala, 4e à Cordoba l'an passé, ne brise son insolente réussite.

L'Alsacien ne devrait donc pas connaître de difficultés à s'imposer sur une course qui fait partie de ses épreuves fétiches. "J'adore cette course, c'est l'une des plus importantes de la saison. Il y a toujours énormément d'enthousiasme sur le bord de la piste. J'espère qu'on sera compétitif, c'est ça qui est le plus important " a-t-il déclaré sur le site officiel du WRC. Autre point à considérer: Loeb s'élancera jeudi avec un moteur neuf - qu'il gardera en Jordanie puis en Sardaigne. Attention cependant à l'absence de mousse anti-crevaison qui ne lui a pas encore porté préjudice cette saison. Son style de pilotage très technique et à la limite dans les courbes peut se retourner contre lui dans les spéciales rocailleuses.

Dans l'optique de la course au titre, le soutien de Dani Sordo sera bien utile. Or l'Argentine a rarement souri au Catalan. Il est de plus hors de ses pompes depuis le début de la saison avec pour seul résultat une sixième place en Suède. "La grande inconnue concerne le comportement des pneumatiques. On nous impose de rouler en Pirelli à gomme dure. Cela n'est pas vraiment ce qui convient le mieux pour les sols argentins, sablonneux et peu abrasifs. Il faudra trouver les meilleurs réglages afin de disposer d'un maximum de grip", s'inquiète-t-il. Ce qui n'est pas le cas de Loeb qui tentera d'être le recordman de victoires sur les terres célestes.