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Athlétisme - Championnats de France : une première journée très particulière

ParAFP

Publié 07/07/2018 à 00:31 GMT+2

CHAMPIONNATS DE FRANCE - Des tribunes clairsemées, peu de stars au programme, un certain France-Uruguay en concurrence et Vicaut, touché à l'adducteur, qui lâche le 100 m par précaution : l'ouverture de la compétition s'est disputée dans une atmosphère très particulière, vendredi à Albi.

Jimmy Vicaut en 2016.

Crédit: Getty Images

En ouvrant la compétition aux athlètes de niveau national et en introduisant des qualifications pour les sauteurs et lanceurs, la Fédération française avait pris un gros risque pour cette première journée. Et ça n'a pas raté, celle-ci faisant logiquement la part belle aux sans-grades. Le maigre public présent au stade municipal d'Albi, composé essentiellement des familles et entraîneurs des participants, n'a de fait vibré que deux fois : sur les deux buts inscrits par les Bleus face aux Uruguayens en quart de finale de la Coupe du monde, qui ont provoqué de petites clameurs.
En attendant le début des choses sérieuses samedi pour les principaux prétendants à une médaille aux championnats d'Europe (7-12 août à Berlin), on a ainsi eu droit à un spectacle singulier avec Renaud Lavillenie obligé de passer une barre à 5,40 m pour être assuré de disputer la finale de dimanche où il devrait être intouchable pour le gain d'un 8e titre de champion de France. Signe que l'exercice était inutile et ne constituait qu'une simple formalité pour le recordman du monde du saut à la perche (6,16 m), il s'est permis d'effacer la hauteur exigée en effectuant un saut périlleux.

Vicaut s'éclipse par précaution

Les spectateurs n'ont en revanche pas vraiment eu le loisir d'apprécier les exploits de Jimmy Vicaut, l'autre vedette en lice vendredi. Vainqueur de sa série sur 100 m sans forcer son talent (10 sec 35), le co-recordman d'Europe (9 sec 86) a préféré s'éclipser juste avant la demi-finale après avoir ressenti une pointe à l'adducteur droit.
"Ce n'est pas la fin du monde, a-t-il expliqué. Je me tâtais de faire la demie mais je me suis dit : +pour une fois, on va être intelligent+ et je me suis arrêté pour ne pas prendre de risque. C'est l'expérience qui rentre. Avant, j'aurais dit : +j'y vais, je m'en fous+ et je me serais pété, c'est sûr. Là, je me suis dit : +on reste calme, on prend le temps et on revient en forme pour Berlin+. Le plus important, c'est dans un mois. C'est une petite tension, ce n'est pas pété."

La surprise Ombissa-Dzangue

Une précaution pas inutile pour Vicaut, qui a souvent connu des pépins physiques durant sa carrière, comme l'année dernière à un mois et demi des Mondiaux, où il avait fini finaliste du 100 m. Et un petit soulagement sans doute, tant il était apparu énervé à l'issue de sa course en raison du nouveau format des "France", avec les séries et les demi-finales le même jour, et du "zèle" d'un contrôleur antidopage.
Vicaut, en tête du bilan continental sur la ligne droite (9 sec 91 cette saison à égalité avec le Britannique Zharnel Hughes) et l'un des grands favoris de l'Euro, va désormais subir des tests la semaine prochaine avant de déterminer s'il prend part à la Coupe du monde par équipes, les 14 et 15 juillet à Londres. Avec l'objectif de ne pas rejoindre à l'infirmerie bleue Christophe Lemaitre et Yohann Diniz, d'ores et déjà forfait pour Berlin.
Toujours du côté du sprint, la surprise est venue d'Orlann Ombissa-Dzangue, auteur de beaux chronos (11 sec 14 en séries, 11 sec 13 en demi-finale) qui la situent désormais au 6e rang en Europe en 2018. De quoi offrir un beau duel en finale samedi avec Carolle Zahi.
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