"Pedroso, le maestro"

T.T. : (Il rit) Voilà. Comme eux, je ne brûle pas les étapes trop vite. J'y vais centimètre par centimètre (Il redevient sérieux) Mais en triple saut, c'est plus compliqué quand même. On ne réfléchit pas à ça quand on saute. Moi, je pense uniquement à sauter le plus loin possible. La recette semble marcher.

T.T. : Moi, je cherche la victoire avant tout. La performance, je l'ai déjà faite cette saison, avec ce triple saut à 17,91m. Donc, maintenant, je vais chercher le titre. Je fais aussi la longueur. J'aime les défis. Je pense que je suis capable de gérer les deux épreuves. Mais ça sera un très bon test pour l'avenir. Je dois désormais attendre le jour J pour voir si je peux m'aligner sur les deux épreuves. Pas avant. Le fait d'avoir sauté à 17,91m a fait taire certaines mauvaises langues qui me reprochaient mon exil. On va essayer d'enchaîner en empochant les titres. Moi, je suis confiant. Et je sais que la préparation pour 2012 sera concluante. Bercy puis Daegu doivent nous emmener jusque-là. Tout va bien. Et puis, j'ai le soutien de mes sponsors. Areva par exemple. C'est un autre confort.

T.T : C'est simple : Je suis à 100% satisfait. Les performances ont suivi, la confiance aussi. Avant les championnats d'Europe, j'avais dit que je ferai un bilan. Mais j'ai une certitude aujourd'hui : je vais rester avec Ivan jusqu'au bout...

T.T. : C'est-à-dire au moins jusqu'aux JO de 2012 et sûrement plus loin. Je pense qu'il a toutes les compétences pour m'entraîner. On fait un sacré tandem tous les deux. Je suis ravi de l'avoir comme entraîneur.

T.T. : On est tous les deux des compétiteurs. On a tous les deux cette envie de réussir et on s'en donne les moyens. On est très attaché à notre sport. Dans la vie de tous les jours, on a aussi pas mal de choses en commun. Nos centres d'intérêts notamment.

T.T. : A mon avis, il a dit ça car il sait que je connais beaucoup de choses sur mon sport. Mais lui peut m'en apporter d'autres. Je ne suis pas le maître de ma discipline. Enfin, c'est ce que je pense. Entre nous deux, lui, c'est le maestro. Il doit m'apprendre à sauter, à gérer les concours. Il essaye de faire en sorte que je ne tombe pas dans les mêmes pièges que lui a connus. Il veut que j'aie un parcours le plus lisse possible. Il veut me protéger.