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Lavillenie : "Passer 6 m"

ParAFP

Publié 20/06/2009 à 10:45 GMT+2

Le perchiste Renaud Lavillenie, qui a franchi 5,96 m dimanche dernier à Clermont-Ferrand, soit la meilleure performance mondiale de l'année, évoque cette performance comme une étape. Il est prêt à défier les 6,00 m dimanche à Leiria, lors de la seconde journée du Championnat d'Europe par équipe.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Pensiez-vous arriver si rapidement à la marge des 6 mètres ?
R.L : "Quand j'ai fait 5,81 mètres cet hiver à Aulnay-sous-Bois (début décembre 2008), il y a eu des déclics qui se sont passés. Derrière, je fais cette mesure trois fois. En principe, on dit que si on fait une +perf+ à répétition, il y a une grosse perf qui doit arriver. Donc, du coup, après Turin, je sentais qu'il y avait des centimètres. J'ai fait un changement de perches un peu plus longues (de 5 à 5,10 mètres), la dureté aussi un peu plus grosse. Je savais que si je maîtrisais ces perches, les centimètres envisageables pouvaient arriver".
Dans quels domaines avez-vous le plus progressé ?
R.L : "Au niveau de la course d'élan. Je commence aussi à être un peu plus fort qu'avant, même si c'est relatif. Comme quoi on n'est pas obligé d'avoir de gros bras et de faire 150 kg au développé couché pour approcher les 6,00 mètres. L'ambition est aussi un moteur important. Je ne m'arrêtais pas à dire: 5,80 mètres, champion d'Europe (en salle à Turin), c'est super. Je sais que j'ai bien plus à faire. Ca m'a motivé pour m'entraîner plus. Je ne me fixe aucune limite. J'ai l'intention d'aller le plus haut possible que mon corps le permettra. Pour le moment, mes limites je ne les connais pas, ni les étapes".
Avec votre jeune entraîneur Damien Innocencio, vous avez mis au point une belle technique.
R.L : "On a essayé de travailler dans la finesse. je ne suis pas une brute physique et il faut que je travaille sur un point où je peux récupérer le plus d'avantages. C'est la technique. On va continuer pour essayer d'être le plus fin possible pour perdre le minimum d'énergies et avoir le saut le plus juste. Cet hiver, techniquement mes sauts étaient presque beaux. Quand je fais 5,96 m, ils étaient presque moches, avec le genou qui tombe. En fait, on pense que c'est peut-être du fait que je ne suis pas encore prêt. Je viens de terminer la préparation physique et je n'ai pas encore affiné ma course d'élan."
Vous évoquer l'ambition, mais aussi le plaisir ?
R.L : "J'ai la perche dans la peau. S'envoyer en l'air, se retrouver à être éjecté à plus de 5,50 m... Là où on prend le plus de plaisir, c'est le temps de la descente. Il est de plus en plus long. En fait ce sont des centièmes de seconde de plaisir, d'adrénaline qui augmentent. Plus on en a, plus on en veut. Et chaque fois, on essaie d'aller en chercher quelques millièmes supplémentaires. C'est aussi quelque chose que j'entretiens. J'arrive à l'entraînement avec le sourire. J'ai mon petit plaisir quotidien."
Et l'avance de Steve Hooker s'est rétrécie.
R.L : "Dans trois semaines, je vais rencontrer Hooker à Lausanne. Il va bien falloir se confronter avant les Mondiaux. Pour l'instant, le but c'est de faire des performances pour se régler. Je suis devant (aux bilans mondiaux), mais il a fait dix centimètres de plus cet hiver. Il les a dans les jambes. Il a déjà franchi les 6 mètres quatre fois cet hiver. Maintenant, c'est une autre saison qui commence, et j'espère lui avoir remis un peu de pression avec mes 5,96 m d'entrée. Je pense qu'il ne s'y attendait pas du tout. Et moi ça va me motiver pour aller l'accrocher et le battre si possible".
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