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"Je ne parle pas de ces conneries" : Caster Semenya a répondu aux polémiques sur la piste

ParAFP

Mis à jour 04/05/2018 à 21:08 GMT+2

Caster Semenya n'était pas d'humeur à plaisanter. De nouveau sous le feu des projecteurs avec la mise en place d'une réglementation pour le athlètes hyper-androgènes, la Sud-Africaine s'est montrée autoritaire tant sur le tartan que devant les micros. La soirée a aussi été marquée par les performances de la sprinteuse Marie-Josée Ta et du sauteur Essa Barshim.

Caster Semenya lors de la réunion de Doha pour le compte de la Ligue de diamant 2018

Crédit: Getty Images

"Je ne parle pas de ces conneries": Au centre de tous les regards depuis l'annonce d'un nouveau règlement concernant les athlètes hyper-androgènes, Caster Semenya a brillé vendredi à Doha lors de la 1re étape de la Ligue de Diamant, tout en répondant par le mépris aux questions sur le sujet qui fâche.
La Sud-Africaine de 27 ans a fait le métier sous la chaleur étouffante du Qatar (plus de 30°) en signant le meilleur chrono de 2018 sur 1500 m (3'59"92) et un record national. Mais c'est sur un autre terrain qu'elle était particulièrement attendue. Et en peu de mots, la double championne olympique du 800 m a fait passer son petit message.

Une phrase et un chrono : les deux coups de canon de Semenya

Interrogée à propos de la décision de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), qui l'obligera, à parti du 1er novembre 2018, à faire baisser son taux de testostérone pour pouvoir participer aux compétitions entre le 400 m et le mile, Semenya n'a pas eu besoin de beaucoup s'épancher pour se faire comprendre. "Je ne parle pas de ces conneries", a-t-elle lâché après la course avant de couper court aux questions. Une manière de répliquer à l'IAAF, qui, par la voix de son président Sebastian Coe, avait, dans la matinée, défendu les nouvelles règles bientôt en vigueur.
"Les règlements sont très clairs et ils sont le fruit de 15 années de travail, scientifiquement validés. C'est une réponse à une question très précise qu'on nous posait et qui concernait l'amélioration de la performance liée à la testostérone. Ces 15 années de travail ont suffi à convaincre le Conseil de l'IAAF que ces règlements sont appropriés pour le sport", avait déclaré le dirigeant britannique.
Semenya, débarquée à Doha juste après un doublé 800-1500 m aux Jeux du Commonwealth, a en tout cas su faire fi de la polémique et du malaise qui a gagné les athlètes depuis une semaine. Elle a tranquillement patienté jusqu'à l'ultime tour pour produire son effort et dominer aisément toute la troupe.
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Caster Semenya

Crédit: Getty Images

Ta et Barshim font le spectacle, De Grasse déçoit

Le 100 m dames a été l'autre temps fort de la chaude soirée qatarie avec un beau succès de l'Ivoirienne Marie-Josée Ta, qui a réussi la meilleure performance mondiale de l'année en 10"85 malgré une très forte concurrence. La double championne olympique jamaïcaine Elaine Thompson n'a pris que la 3e place (10"93) et la toute fraîche médaillée d'or aux Mondiaux en salle sur 60 m, l'Ivoirienne Murielle Ahouré, a terminé 4e (10"96). Quant à la Néerlandaise Daphne Schippers, elle n'a fini que 6e (11"03).
Il y avait également une belle bataille sur 200 m avec notamment le triple médaillé olympique de Rio 2016 Andre De Grasse, tout juste de retour de blessure après neuf mois d'absence (ischio-jambiers), opposé au champion du monde Ramil Guliyev et le prodige américain Noah Lyles (20 ans). De Grasse (23 ans), considéré avant son pépin physique comme un possible successeur de la légende du sprint Usain Bolt, est encore loin de son niveau optimal (6e) et a subi la loi de Lyles, vainqueur en 19"83.
Le héros local Mutaz Essa Barshim a lui fait le spectacle à la hauteur avec un bond époustouflant à 2,40 m. Avec ce résultat, le Qatari, champion du monde en titre et deuxième meilleur sauteur de l'Histoire (2,43 m) derrière le mythique Cubain Javier Sotomayor (2,45 m), a remis les pendules à l'heure, deux mois après sa défaite aux Mondiaux en salle face au Russe Danil Lysenko.
Sur 400 m messieurs, privé sur blessure de sa star Wayde Van Niekerk, touché au genou, c'est le Bahaméen Steven Gardiner qui s'est imposé avec à la clé le temps de référence de 2018 (43"87). Tout comme le Qatari Abderrahman Samba, qui a provoqué une petite sensation avec un temps canon de 47"57 sur 400 m haies.
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