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Dopage russe et corruption : Papa Massata Diack évoque le soupçon du racisme

ParAFP

Publié 21/09/2020 à 21:45 GMT+2

Papa Massata Diack, fils de l'ancien patron de l'athlétisme mondial Lamine Diack, a vitupéré lundi à Dakar contre sa condamnation en France pour son implication présumée dans un réseau de corruption voué à cacher des cas de dopage en Russie.

Lamine Diack, l'ex-président de la fédération internationale d'athlétisme (1999-2015).

Crédit: Getty Images

Papa Massata Diack, qui dirigeait le marketing à l'IAAF, a été condamné le 16 septembre à Paris à cinq ans ferme et un million d'euros d'amende dans un procès dont il était l'un des grands absents parmi les six prévenus. Le tribunal a maintenu le mandat d'arrêt à son encontre. Lamine Diack, présent pour sa part, a été condamné à quatre ans de prison, dont deux ferme, et 500.000 euros d'amende.
Papa Massata Diack, qui dirigeait le marketing de la fédération internationale d'athlétisme (IAAF), s'est insurgé devant la presse contre un "procès à charge" et une "condamnation annoncée", proclamant son innocence de tous les faits reprochés et soupçonnant que lui et son père étaient les victimes de racisme.

"Je n'ai plus peur de dire qu'il y a du racisme dans cette histoire"

"Ce qu'on a vu à Paris est un déni de justice, c'est une farce", a expliqué celui qui vit au Sénégal et a toujours refusé de se présenter devant les magistrats français. Il s'est défendu d'avoir tenté d'extorquer de l'argent à des athlètes accusés de dopage, d'avoir essayé d'utiliser les soupçons de dopage dans des négociations de contrats commerciaux ou d'avoir indûment touché de l'argent qui aurait dû échoir à l'IAAF.
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Lamine Diack

Crédit: Getty Images

"On dit Massata a détourné des sommes, mais ces sommes ont fait l'objet de contrats", a-t-il déclaré dans un monologue de près d'une heure. "A aucun moment l'intégrité ou les finances de l'IAAF n'ont été mises (à) mal. Papa Massata Diack n'a jamais facturé au nom de l'IAAF", a-t-il insisté. Il a réagi vivement à l'interdiction de dix ans de toute activité dans le domaine sportif, et non pas seulement dans l'athlétisme. "Ils ont une compétence universelle ? Ils peuvent faire ce qu'ils veulent ?", a-t-il demandé. "Je n'ai plus peur de dire qu'il y a du racisme dans cette histoire, il y a une volonté de faire de la morale", a-t-il ajouté sans qu'apparaisse clairement s'il s'en prenait aux juges, aux cadres de l'IAAF ou à ses détracteurs en général.
Il a estimé que ses revenus et ses dépenses avaient été instrumentalisés contre lui et son père. "J'ai l'impression que les Africains, vous pouvez gagner de l'argent, mais vous ne devez pas le dépenser", a-t-il dit, "si c'est un Anglais, ou un Américain ou un Français qui avait gagné cet argent, ils ne l'auraient jamais mentionné". Le Sénégal a refusé d'extrader M. Diack comme le réclamait la justice française. La justice sénégalaise mène en revanche ses propres investigations et il est inculpé sous des chefs équivalents et placé sous contrôle judiciaire.
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