Gebre aime trop ça

C'est à Berlin, ce dimanche, qu'Haile Gebreselassie tentera de décrocher son billet pour les Jeux Olympiques de Londres. Dix mois après avoir annoncé son retrait de la compétition, l'Ethiopien est revenu sur sa décision.

"A New York, c'était une réaction à chaud face à toutes les questions de la presse. Ce n'était pas vraiment mon plan. D'ailleurs, je n'ai jamais dit que j'arrêtais de courir", a-t-il expliqué ce vendredi en conférence de presse. Et de rajouter : "J'aime trop ça et je courrai le plus longtemps possible. Et puis, il y a eu tous les gens qui m'ont motivé de retour au pays". En pleine possession de ses moyens, "Gebre" ne visera pas forcément un cinquième succès à Berlin, après celles de 2006, 2007, 2008 et 2009 : "Physiquement, je me sens super bien (...). L'important c'est le chronomètre, pas la victoire", estime l'Ethiopien de 38 ans. Pour espérer se qualifier pour les JO de Londres, le natif d'Assella devra courir très vite ce week-end : "Au pays, il y a beaucoup de jeunes qui vont vite. Si je cours en 2h05, peut-être que d'autres feront 2h04. Il me faut donc figurer parmi les trois Ethiopiens les plus rapides".

Déjà double champion olympique du 10 000m, à Atlante (1996) et à Sydney (2000), Gebreselassie veut faire encore mieux de l'autre côté de la Manche : "La médaille du marathon est la plus importante". Encore plus au pays de son compatriote Abebe Bikila, titré sur ceux de Rome (1960) et de Tokyo (1964). "Chez moi, quand on vous demande ce que vous avez gagné et que vous parlez du 10 000 m, on vous répond: "ouais, pas mal...". Le marathon, c'est vraiment très spécial, et j'espère bien le gagner".