JO Paris 2024 - Les 5 records qui peuvent (encore) tomber en athlétisme

Être champion olympique est le graal de toute discipline en athlétisme. Une consécration atteignable uniquement tous les quatre ans et qui permet d’entrer directement dans la mémoire collective. Mais s’il y avait un haut fait pour rendre l’accomplissement encore un petit peu plus unique, ce serait d’obtenir l’or en battant le record du monde, un exploit que seul Armand Duplantis a pour l’instant réussi à Paris en athlétisme. Mais il pourrait bien, jour après jour, être rejoint par d’autres athlètes, à commencer par ce jeudi.

Commençons par une montagne bâtie par des mains d’hommes, ou plutôt des jambes. Le 20 août 2009, Usain Bolt foudroyait la piste berlinoise pour abaisser le record du monde en 19"19. Ce record, Noah Lyles l’a ouvertement dans le viseur. Le récent champion olympique du 100m a couru en 19"31 en 2022, soit la 4e performance de tous les temps, à hauteur du record historique de Michael Johnson en l’ère "préboltienne". 12 centièmes à ce niveau, c’est un gouffre, mais pourquoi ne pas rêver ?

Une compétition dans les hautes sphères. En 400m haies féminin, quatre des cinq meilleures performances de tous les temps ont été réalisées cette année, par deux athlètes différentes. L’Américaine Sydney McLaughlin-Levrone, championne olympique en titre, a ainsi amélioré sa propre marque de référence établie en 2022 (50"68) de trois petits centièmes à Eugene fin juin (50"65). Sa grande rivale Femke Bol, 3e à Tokyo, a de son côté enchaîné un 50"95 (3e temps de l’histoire) et un 51"30 (4e temps de l’histoire) en 6 jours fin juillet. Autant dire que le record du monde pourrait être en jeu dans leur lutte au titre olympique.

Cela fait maintenant 12 ans que l’Américain Aries Merritt a fixé la référence en 110 mètres haies à Bruxelles le 7 septembre 2012 (12"80). Depuis, personne n’est passé aussi près d’abaisser la marque que Grant Holloway, auteur d’un 12"81 à Eugene en 2021. L’Américain, favori pour le titre à Paris, est en forme, puisqu’il a réussi un 12"86 fin juin. Seulement, le vent était à 2,0 mètres seconde en positif. Il faudra donc un exploit pour battre le record de Merritt.

A Tokyo, pas moins de trois hommes, Karsten Warholm (45"94), Rai Benjamin (46"17) et Alison dos Santos (46"72) avaient couru plus vite que la marque historique de Kevin Young en 1992 (46"78, même si Warholm avait fait 46"70 en juillet), dans ce qui reste une des finales olympiques les plus marquantes de l’histoire. Depuis, si les deux premiers n’ont pas amélioré leur chrono tokyoïte, dos Santos a abaissé en 2022 aux Mondiaux sa marque à 46"29. Cette année, les trois compères sont là, et ils ont tous couru en dessous de 47 secondes. Cela promet.

Elle sera revancharde. Finalement deuxième du 5 000 m après avoir été un temps disqualifiée, Faith Kipyegon est chez elle sur 1 500 m, distance sur laquelle elle est double championne olympique et double championne du monde en titre. La Kenyane a abaissé son propre record du monde à 3’49"04 le 7 juillet, à Paris. De quoi espérer un nouveau record en fin de quinzaine olympique.