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Jeux Olympiques - Tokyo 2020 : Avec le duel Warlhom-Benjamin, la finale du 400m haies s'annonce explosive

Raphaël Brosse

Mis à jour 02/08/2021 à 20:49 GMT+2

TOKYO 2020 - Programmée mardi au petit matin (5h20), la finale masculine du 400m haies a tout pour être l’un des grands moments de la semaine d’athlétisme, voire même de ces Jeux Olympiques. Le duel tant attendu entre Karsten Warholm et Rai Benjamin, entourés par des outsiders aux dents longues, s’annonce brûlant. Le record du monde semble, quant à lui, ne tenir qu’à un fil…

Karsten Warholm (Norvège) et Rai Benjamin (États-Unis) / Tokyo 2020

Crédit: Getty Images

Si vous aviez prévu de faire une grasse matinée, nous vous conseillons vivement d’y renoncer. Mardi, sur les coups de 12h20 au Japon (5h20, heure française), le tour de piste du stade olympique va s’embraser. La finale masculine du 400m haies, qui clôturera la session de matinée, promet énormément. Ce sera, à n’en pas douter, l’un des moments les plus marquants de ces épreuves d’athlétisme. Et, probablement, un vrai temps fort de ces JO tokyoïtes.
Bien sûr, l’attente qui accompagne cette course doit beaucoup à Karsten Warholm. Le 2 juillet dernier, devant son public d’Oslo, le phénomène norvégien (46"70) a effacé l’emblématique record du monde de Kevin Young, qui tenait depuis 29 ans (46"78). Mais ce qui rend la finale à venir aussi excitante, c’est qu’on a du mal à imaginer le double champion du monde en titre survoler ses rivaux. Il y en a même un qui paraît en mesure de lui voler la vedette, à savoir Rai Benjamin.
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Karsten Warholm

Crédit: Getty Images

Warholm-Benjamin, opposition de styles

Auteur d’un très probant chrono en 46"83 à Eugene, fin juin, l’Américain paraît être en excellente condition physique. Son mano-a-mano face au Scandinave promet en outre une sacrée opposition de styles. "Warholm part vite, envoie un maximum de gaz et cherche à tenir le plus longtemps possible, analyse Stéphane Caristan, lui-même ancien hurdleur. Il donne l’impression d’être au taquet dès le départ. Cela colle avec son image de guerrier nordique, qui ne lâche rien. Mais il peut avoir du mal à terminer."
"Benjamin équilibre davantage sa course, poursuit le consultant Eurosport. À la cinquième haie, il peut compter jusqu’à une seconde de retard sur Warholm, c’est beaucoup. Sauf qu’il finit ensuite très fort." Présents dans la même demi-finale, dimanche, l’un et l’autre ont assuré la qualification sans trembler, ni trop se livrer. Un enseignement à tirer, néanmoins : l’athlète qui courait auparavant sous les couleurs d’Antigua-et-Barbuda est parti plus vite qu’à l’accoutumée, limitant l’écart à mi-course vis-à-vis de son concurrent.
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Rai Benjamin (États-Unis) / Tokyo 2020

Crédit: Getty Images

Position inconfortable et "trouble-fêtes"

Pour notre expert, Rai Benjamin a de légitimes raisons de croire à l’or : "Il est plus relâché, avec une élasticité qui lui permet de répondre présent à la bagarre, alors que la crispation qui accompagne Warholm peut être pénalisante en fin de parcours." Ce dernier devra également s’adapter au fait de courir au couloir 6, lui qui préfère étonnamment s’élancer du couloir 7. "Il aime bien courir en aveugle, ce qui lui permet de se concentrer sur son propre schéma de course, sans penser aux autres", décrypte Stéphane Caristan.
Mardi, le néo-recordman du monde sera dans une position qui risque fortement de lui sembler inconfortable. Tout d’abord car il sentira le souffle de Rai Benjamin (couloir 5) sur sa nuque. Ensuite, parce que deux des trois adversaires plus à l’extérieur que lui, Alison dos Santos (7) et Abderrahman Samba (8), sont tout sauf des faire-valoir. Le Brésilien a fait très belle impression en demie et le Qatarien a déjà couru sous les 47" (46"98). "Les deux peuvent venir jouer les trouble-fêtes", prédit Caristan.
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Alison Dos Santos (Brésil) et Abderrahman Samba (Qatar) / Tokyo 2020

Crédit: Getty Images

Le record va tomber, à Tokyo… ou juste après

On l’a compris, cette finale peut vraiment être d’un niveau stratosphérique. Au point de voir le record du monde tomber ? L’hypothèse est tout à fait plausible. "Ce qui est sûr, c’est qu’on n’attendra pas à nouveau 29 ans avant d’y avoir droit", assure Stéphane Caristan, qui était de la mémorable finale des JO de Barcelone, en 1992, lors de laquelle Kevin Young avait établi la précédente marque de référence.
La fatigue engendrée par la succession des courses (séries vendredi, demies dimanche) pourrait malgré tout retarder l’échéance. "Mais même s’ils ne battent pas le record à Tokyo, Warholm et Benjamin auront l’occasion de le faire à Eugene (21 août) ou à Zürich, en clôture de la saison de Ligue de Diamant (8-9 septembre). Ils sont en pleine maîtrise actuellement," affirme notre consultant. En attendant, priorité au court terme et à la finale de mardi. Alors, n’oubliez pas de régler votre réveil…
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